mardi 23 février 2010

El Mawlid Annabawi !





Djamaâ Farès (ex-Djamaâ Lehoud)

(sixième partie)

La célébration de la naissance du Prophète Mohamed (âalih essalât wessalam), date qui correspond au 12ème jour du mois de Rabi’ al-awal, correspondant au troisième mois du calendrier hidjri.

Il y’a de cela quelques jours, que les étals de ventes de pétards de toutes formes et de toutes catégories avec les feux de bengales, fusées et autres, sans oublier l’encens et bâtons de Anbar, sont en ventes.

Déjà les explosions se font entendre de temps à autres, l’impatiente de faire du bruit, s’extérioriser peut être, par le bruit que font ses pétards pour ne pas dire bombe, que Dieu nous en préserve.

En attendant la veille de cet événement, pour déclencher « une bataille » de terrasse à terrasse dans notre citadelle qu’est la Casbah.

Le dîner préparé pour la circonstance, est composé d’un plat de couscous ou de rechtat (ingrédient fait à base de semoule) avec du poulet et une sauce avec des navets et poix chiches, ou du fait maison ou acheté


Vers Lekyoisse (rue de la Lyre)

généralement rue de la Lyre « Lekyoisse », chez les marchandes et marchands ambulants postés un peu plus, en la circonstance à chaque coin de cette grande rue commerçante, grouillante de monde.


Lekyoisse (rue de la Lyre)

Ces marchandes et marchands exercent leurs profession, si l’on

peut dire, à longueur d’année mais notamment les périodes des fêtes, leurs marchandises sont contenues dans des paniers ou couffins, « Diyoul » « Ketayefe » et « Rechta ».

Dès la sortie de la mosquée « les hostilités » sont déclarées, d’une façon unilatérale, par toutes « les parties belligérantes ».

Les persiennes et les fenêtres sont fermées, gare aux projectiles épars ou perdus, c’est une bataille sans merci de terrasses à terrasses.

Dans la rue les passants s’y prennent à deux fois en rasant les murs, avant d’emprunter les ruelles étroites de la veille ville.

Gare à celui qui manquerait « de munitions », cette petite bataille, durait le temps d’épuiser ces -dites « munitions », des fois à une heure tardive de la nuit.

Les chaines de télévisions, ressortent les vieux films relatons certains épisodes de la vie de notre Prophète (PSL), les mêmes, comme si ce n’est plus d’actualité de « commettre » un film sur cet épisode de lumière, de la vie de notre Prophete(PSL).

C’est vrai, ce n’est pas aussi lucratif, que les mousalsalates à l’eau de rose, ou les clips vidéo si c’était au moins avec de vrais interprètes et de la vraie musique.

Malgré cela, nous continuerons à aimer notre Prophète Mohamed (PSL) et nous remémorer son histoire et son parcours en tant que guide de notre Oumma.

Les mères de famille, allument les bougies une pour chaque membre sans oublier certains endroits, pour âssas eddar selon la croyance d’antan, tel le pas de porte des toilettes, prés d’un puits, les doueras qui en possédaient, et certains recoins.

On brûlait aussi quelques bâtonnets d’ânbar, de l’encens, destiné à embaumer l’atmosphère et à chasser les esprits maléfiques qui pouvaient hanter la maison.

La bataille terminée c’est au tour de la cérémonie du henné, en enduisait les mains des fillettes et même des garçons de henné, enveloppée dans des sortes de gants en tissus en forme de bourse, les gosses entonnaient cette chanson ;

Mawloud ya Mawloud Mawloud ennabi,Lalla Amina Teredehe eçabbi,ainsi que la fameuse chanson d’Abderrahmane Aziz ; « zad ennabi wa efrana bih , sala Allah ha lih,Ya hachikine Rassoul Allah salay halih »....etc.

Le matin au réveil, le petit déjeuner était accompagné de témina, (de la semoule grillé mélangé avec du beurre et du miel), ainsi de makrout lehssel (pâtisserie en forme de losange faite avec de la semoule, du Smen et une fois cuite arrosé de miel).


Témina

Cette pâtisserie, (temina) était aussi préparé à l’occasion de la naissance et la célébration d’un nouveau né est servit au invités et aux voisins.



En Kabylie l’occasion, parmi tant d’autres, pour fêter cet événement en regroupent tous les originaires de chaque région et village, cordon ombilicale oblige, une symbiose totale, coutume ancestrale qui dure et durera in chah ALLAH, face à un certain égoïsme de « la vie moderne »

Coutume qui existe à Alger et notamment à la Casbah, institué par les premiers habitants, venus de ces régions, principalement des belles très belles contrées d’Azeffoun.

C’est el Wâada, tous réunis autour d’un bon couscous fait par les mains de nos fées....A suivre




Daboudj1948

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