lundi 9 novembre 2009

La Casbah qui m'a vue naître !



En descendant de *Sidi M’hamed Cherif, nous allons vers la rue d’Anfreville, les premiers escaliers en face une petite boutique d’Ali et Rachid Souki, vente de « djeben » (sorte de fromage fait artisanalement) et de petit lait.

 Rachid Souki lors ses débuts dans la chanson chaabi, son parolier n’était autre que son frère Ali.


Rachid SOUKI à sa droite Rachid BERKANI


Rue d'Anfreville
A gauche vers Sidi Abdellah et rue Catan,




...ou à droite rue des Abderahms ou (rue Porte Neuve) El Hammamets appelée aussi houmet el djoudjala, car la majeure partie des artisans couturiers de cette rue sont originaires de cette contrée, la deuxième appellation El Hammamats est relative aux nombreux bains, s’y trouvant.





Rue Catan, la boutique d’Aâmi Mahfoud, vente de poteries en tous genres, et surtout de derboukas de toutes dimensions. A l’approche du ramadhan, c’est la ruée vers sa boutique des gosses du quartier et des environs, et père de famille, pour l’achat de ses fameuses derboukas, qui feront la joie des petites et même des grands.


Le soir après la rupture du jeune, c’est une cacophonie de son, provenant des habitations, à celui qui ferait plus de bruit, pour d’autre exceller comme joueur ou joueuse de cet instrument.

Une chansonnette revient en mémoire, lors de cette occasion qui disait à peu près, ceci allusion au coup de canon annonçant, la fin du jeune pour cette journée, et pour ceux n’ayants pas entendu ces coups de canon, une oriflamme de couleur verte en haut des mâts des mosquées « oua yahmel boum boum ouana neheml hom hom », une autre chansonnette « yema erbiha youne kounti ».

A coté de Aâmi Mahfoud, l’école coranique, une aubaine pour les habitants dont les enfants n’ont pas atteint l’âge de scolarité, ou n’ayant pas les moyens adéquats.











Il suffit de ramener sa « louha » (sorte de petite planche) et un peu de « midad » (encre fait localement), en guise de stylo, ont n’utilisaient pas pour écrire les fameuses plumes Baignol et Fargon, ni Sergent Major, mais tout simplement des morceaux de bambous ou roseaux taillés en forme de plume.


Descendants un plus bas, la rue Brahim Fatah, Aâmi El Bachir marchand de meubles, en continuant tout droit nous sommes rue Randon, avec la rue attenante avec ses gargotiers dont la spécialité était, et, à ce jour les fritures essentiellement de sardines, vu la bourse des clients, dont l’odeur vous donné l’eau à la bouche.




*Sidi Mohammed Ech-Cherif
-Il se trouve dans l'ancien Alger, en un joli site dénommé par les artistes : carrefour Fromentin.
Le saint personnage inhumé là depuis 1541 - année de l'expédition de Charles-Quint - est l'objet d'une grande vénération de la part des femmes musulmanes.
C'est à lui, en effet, que celles d'entre elles qui désirent goûter les joies de la maternité viennent adresser leurs vœux.

Il a été annexé une zaouïa, un ancien état des dépenses de cet établissement mentionne entre autres choses, l'achat de soixante litres d'huile pour l' l'éclairage - d'un certain nombre de nattes - et aussi de vingt-cinq livres de sucre "pour le breuvage offert aux savants qui viennent faire là leurs dévotions".

La zaouïa était généreuse pour les pauvres, à ceux-ci, le jour de la grande fête du Mouloud, elle offrait, dit un document, " deux bœufs, dix-huit mesures de blé, trente livres de beurre, dix charges de bois, six mesures d'huile, etc.…".

A l’entrée, se trouve une fontaine que le Comité du Vieil Alger a fait décorer de mosaïques et d'un auvent.
L'imam à l’époque était M.Chérif Zahar.


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