dimanche 2 août 2009

Azeffoun....Ath Rehouna une fresque inachevée !





Ensorceleuse Azeffoun
Lieu des grands hommes
Parler d’Azefoun, c’est rimer avec le Qcid de Boudjemaa El Ankis qui retrouve son inspiration dans le village de ses aïeux à Aït Arehouna. Voir Azeffoun, c’est admirer les tableaux de Issiakhem qui d’un coup de pinceau du haut de sa Taboudoucht natale immortalise le bleu de la mer et les couleurs du paysage qui s’étale devant vos yeux dès la crête de Aghribs dépassée.
Vivre à Azeffoun c’est rimer avec les vers de Djaout dont la tombe à Idjouddal est toujours fouettée par les vents de la mer pour le bercer comme il le faisait de son vivant, seul ou avec ses amis. Il descendait sur la plage de Sidi Khellifa pour y composer ses poèmes, écouter le ressac des vagues sur les galets et les criques. Azzeefoun, c’est entendre le rire de Rouiched, faire une trempette du côté de Sidi-Khelifa aussi rafraîchissante que les opérettes des frères Mohamed et Saïd Hilmi dont les échos vous parviennent du haut de l’ancien village où ils ont toujours leur maison ancestrale qu’ils fréquentent chaque été pour fuir le tumulte de la capitale.Azzefoun, c’est prendre le large avec une barque à partir du port, aujourd’hui agrandi, pour rejoindre le « petit paradis » dont le nom est assez évocateur devant la beauté du site. Les vagues vont feront danser sur les airs endiablés de Mohamed Allaoua. Au « petit paradis », une fois la nuit tombée, vous prenez le dernier roman de Bachir Hadj Ali que vous lirez à la belle étoile en écoutant les morceaux choisis de El Hadj Mrizek et le son de son tar, de Abderrahmane Aziz et sa voix mélodieuse ou encore de Hnifa la diva . Au petit matin vous vous réveillerez avec, dans les oreilles, le gazouillis des oiseaux évocateur des partitions de Iguerbouchène et devant vos yeux des images à jamais fixées dans votre subconscient comme l’aurait fait Mustapha Badie avec ses caméras.
En abordant une autre fois la descente vers la grande bleue à partir de Aghribs, c’est la voix chaude de El Hadj M’hamed El Anka qui vous accompagnera à partir de Tagarcift, avec ses qasidat que Abdelkader Chercham et Hamidou ont reprises avec leurs voix sensuelles. A quelques milles du centre-ville, vous allez faire une halte sur les galets, juste à côté du petit pont qui vous mènera droit au petit village de Melatha (ex-Tardieu) où la ferme coloniale trône toujours, un endroit que Mohamed Fellag affectionne particulièrement. Il aimait taquiner, en compagnie de ses potes de la cité des Genêts de Tizi-Ouzou, le sar et la dorade. Là Fellag aimait taquiner aussi ses amis en exprimant sa fierté d’être originaire de la région comme le faisait aussi le grand Hacène Lalmas dont le dribble rageur n’a point d’égal. En fait de là où vous aborder la côte d’Azeffoun, vous êtes accompagné par un artiste ou un chanteur ou autre auteur. C’est dire que la région d’ Azeffoun a donné naissance à ces hommes et femmes qui ont marqué de leur empreinte l’histoire culturelle de l’Algérie mais aussi la révolution avec Didouche Mourad, Yacef Saâdi et Yacef Omar (petit Omar), originaires de cette région, alors qu’aujourd’hui ce sont les frères Haddad et leur groupe ETRHB qui font sa fierté au plan économique et social.
Azeffoun, à travers son histoire, a toujours suscité l’émerveillement et surtout son énigme quant à l’origine de son nom mais que le temps et l’âge n’ont point altérée. Azeffoun, pour certains, tient son nom du berbère « Uzzuf » qui veut dire colline conique isolée. Pour d’autres, le nom est tiré d’une fleur et d’autres enfin soutiennent qu’Azeffoun veut dire le point convergent des quatre vents qui soufflent sur la Méditerranée. Peut importe, Azeffoun reste Azeffoun même si les Romains qui avaient été devancés par les phéniciens dont la vieille ville ont laissé encore quelques beaux restes et l’avaient baptisée Razasus dont les vestiges sont encore présents à travers l’enceinte du vieux village ou encore ce temple dédié à un de leurs seigneurs, gouverneur de la région. Azeffoun a été très prospère avec Port Gueydon, nom donné par les Français en hommage à l’amiral Louis Henry de Gueydon qui fut le premier gouverneur général de l’Algérie sous la IIIème République. Azeffoun est un haut lieu d’histoire que l’association culturelle « Razasus » tente de restaurer et surtout d’en préserver les monuments qui ont marqué cette histoire au même titre que l’autre association la plus active aussi celle de « Ivahriène » qui s’attelle à mettre au jour les vestiges datant des périodes, phénicienne et romaine, retrouvés à Aït Arhouna.
Il reste enfin que la ville de Azeffoun est une ville où l’on cultive le paradoxe. En effet comment interpréter cette indigence culturelle au cours de ces nuits d’été où l’animation culturelle est quasi absente si ce n’est ces soirées DJ animées au niveau de la piscine de l’hôtel le « Marin ». C’est la réflexion d’un confrère originaire de la région qui s’est offusqué de cette absence d’animation à Azeffoun qui ne dispose par de salles de spectacles ou autres sites à même d’accueillir ces soirées et de dire « comment une ville comme Azeffoun qui a vu naître de grands noms de la chanson et de la culture algériennes puisse être triste le soir. C’est le comble de Azeffoun. » En attendant, le jour, Azzefoun attire toujours autant de monde et reste attrayante à plus d’un titre. Azeffoun on ne s’en lasse jamais. Au contraire elle est si envoûtante qu’elle vous ensorcèle et fait de vous un mordu de sa beauté. Elle est surtout ce havre de paix où le citadin vient étancher sa soif de détente et d’évasion dans ses endroits féeriques que seule la bêtise humaine pourrait enlaidir.
Par Mohamed Rachid (El Watan édition du 30 juillet 2009)

Mon ami, si tu le permets, j’en suis sûr tu le permettras, lorsque on a comme toi, une âme aussi sensible à la beauté, et au verbe fleuri, je continus ta belle fresque.
Bien plus loin, Khioudji ou encore Mohand Arroumi, tels sont les diminutifs, par lesquels était désigné AYAD Mohand, né lui aussi à Kanis en 1890,
Son neveu Mustapha AYAD, qui s’est lancé dans le théâtre, on attendant peut être un jour, voir son vrai talent éclaté, comme, son défunt père Rouiched,
N’oublions pas Ali ABDOUN, Aggraraj, et son « compère » Mohamed HILMI, qui nous faisait éclatés de rire, un vrai, au cours de leur émission intitulée « Les trois farceurs »,
Il est vrai, c’était la bonne vieille chaine kabyle.
Hadj Omar MEKRAZA, Oumadhène, avec ses chansons fétiches « Lalla Fatima » et « El rozna esseghira »,
Fadhéla Dziria, de son vrai nom Fadhéla MADANI, ou Hassiba AKLI ?, l'une des figures marquantes Algéroise, et sa complainte « Mal hbibi malou ». (Paroles de Kechkoul et musique de Skandrani),
Abdelkader MEKSA, Mira, ce conteur et chanteur de génie, celui de narrer l’histoire de la Numidie en chansons, disparu très tôt, ou trop vite,
Mahmoud AZIZ, (frère de Abderrahmane Aziz) comédien, musicien et chef d’orchestre dans le groupe « Djawhara »,
Mustapha El Anka qui grava en 1959 un titre en Kabyle "El Kvayel»,
El Hadi El Anka, à la tête d’un orchestre, pour poursuivre l’œuvre de son illustre père,
Smain El Anka, avec l’orchestre de la RTA sous la direction de son père, qu’il accompagnait à la derbouka, dans certaines émissions radiotélévisées,
Liamine HAIMOUNE, Mustapha SMAILI, très peu médiatisé, il demeure l'un des piliers de la chanson châabi sans oublier ses interprétations de certaines chansons kabyles entre autres,
Thechfith a thuzyint
Athawardets
Azmane Inadlen
A yemma thaâzizth.
Kamel MESSAOUDI, je dirais un rossignol qui s’est tut très tôt, Boualem CHAKER,
Mohamed BRAHIMI, dit Himoud, « Le fou d’amour pour la Casbah », dont la mère, est originaire de la commune d’Azzefoun....A suivre






*(Illustrations de Daboudj1948)

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