mardi 14 juillet 2009

La Casbah qui m’a vue naître !


(Suite des précédents billets)

Sidi Abdellah....

Le quartier de la corporation de bouchers, des échoppes sur tout le long des rues de ce quartier boutiques tenues en majorité par des originaires des régions du Sud, notamment de Chaambas (ou Chambaâ) dont la principale ville était Metlili, et du M’zab.

Le pauvre pouvait le soir, avant la fermeture de ces boutiques s’approvisionner en « viande » lef (les bouts restants lors du découpage de la viande) ou mezzamez (mélanges de restes d’abats et de bouts de viande)

Pendant le mois sacré du Ramadhan, on se frayait difficilement un passage, vu l’exiguïté des ruelles et la clientèle.

Une certaine odeur se dégagée des lieux, c’est la Casbah avec ses odeurs propres, dont nulle part ailleurs ne pouvez s’en targuer.

Ce quartier et celui de « BOUCHENACHA » , un suppléant de la police et des gendarmes, gare aux insoumis et autres petits truands , il s’habillait d’une « blouse marseillaise » faite de grosse toile, ayant la forme d'une longue chemise ample de couleur foncée, que l’on porter par dessus les autres vêtements une des tenue propre aux algérois, d’une chéchia *« nesse rasse » et d’une paire de souliers une sorte de mocassin appelé « sebat ahrab ».

Lorsqu’il patrouillé avec les gendarmes mobiles dans les ruelles de la Casbah, l’alerte donnée c’était la fuite

Pour l’anecdote, il a échappé à plusieurs tentatives d’assassinat par arme blanche dont il garde la trace sur sa joue gauche et une entaille en travers de la gorge, et par arme à feu, il se serait exilé en France.



Une adjacente qui remonte vers SIDI MOHAMED CHERIF, un four commercial dont la principale activité était la rôtisserie de pieds et de têtes, de mouton lesquels tête après leurs avoir enlevé la peau était vendu sous l’appellation de « Berek Aïnou », les pieds de moutons valaient deux centimes et « Berek aïnou » six centimes.

Une autre anecdote, l’un des employé de ce four était un membre de l’insurrection, qui une fois sa mission remplie, regagnait son poste d'une façon anodine, il s’appelait AZZOUZ, si les souvenirs du narrateur ne le trahissent pas, mort en martyr à quelques mètres de son lieu de travail.

En prenant tout droit, nous sommes dans le fief des « Ahmamcha » dénomination donnée aux frères HAMICHE, et autres durs de l’époque, KELIFA BELKACEM un chanteur châabi de l’époque, on raconte qu’il avait eu un différent avec eux.

Continuant notre chemin le cinéma « Nedjma » spécialité film de Mohamed ABDELWAB et de Farid EL ATRACHE sans oublier les fameux films hindou, qui faisaient pleurer en cachette les plus endurcies « Redla » oblige.



Le narrateur fait une halte, pour ne pas descendre « Djemaa LEHOUD », référence à une synagogue qui existait à l’endroit actuel de djamaa Farés, rue Ali AMMAR (Ali La Pointe)

Un chahid de la révolution, il ne faut pas oublier que c’était un quartier juif par excellence, ainsi que la rue de Chartres (qui fera objet d’un billet prochainement), actuellement Amar EL KAMA, ex- rue de Chartres, un autre Chahid de la révolution....A suivre

*"nesse rasse" plus petite que la chéchia Stamboul


Épithète ici gît ....!


Daboudj1948

1 commentaire:

Unknown a dit…

Le martyr où chouaine zlalaf "barak ainou" c'est le 1er chahid de la casbah il s'appelait azzouzi kaddour et non pas azzouz