mercredi 8 mars 2017

Ma Casbah...


Un hommage


(Suite du précédent article)


Au luth

Enfin, au panthéon du patrimoine musical algérien, le nom de Mahboub Bati est désormais incrusté en lettres d’or pour avoir génialement su découvrir une révélation du siècle en la légende de Amar Ezzahi et de son œuvre lumineuse adoptée pour être incarnée dans l’extase par des foules incommensurables de la jeunesse....




Au bonjo

Celle-ci, phénoménalement «envoûtée» par l’univers «zahien», est devenue une véritable grande école de création novatrice d’un legs générationnel et d’une immense célébrité en Algérie et au-delà de ses frontières.
Pour redécouvrir la réelle dimension artistique de ce repère de la musique algérienne, il est recommandé de se référer à l’excellent ouvrage autobiographique que lui a consacré l’écrivain musicologue du patrimoine lyrique, Abdelkader Bendameche, sous le titre Mahboub Bati, un artiste de légende

Aux regrettés Mahboub Bati et Amar Ezzahi, ces deux symboles flamboyants du patrimoine lyrique et musical, qui, par la volonté divine, se sont rejoints dans la paix céleste d’un monde meilleur et incha Allah au Vaste Paradis du Tout-Puissant, la culture et la nation algériennes leur seront éternellement reconnaissantes pour l’œuvre grandiose de rayonnement de la chanson populaire qui est la leur.
En cette circonstance, nous évoquerons également en une pensée de gratitude l’ensemble des grands maîtres et serviteurs de l’art lyrique et musical algérien impérissablement ancrés dans la mémoire collective de l’univers du patrimoine traditionnel ancestral de notre pays.

Lounis Aït Aoudia

Président de l’Association
des amis de la rampe Louni Arezki, Casbah






A Monsieur Lounis Aït Aoudia


Vos écrits notamment sur le journal El Watan, retienne toujours mon attention, et comment en serait-il autrement, surtout  vos évocations relatifs à notre El Mahroussa.
Le fait de rendre hommage au Cheikh Safar Bati Mohamed EL Mahboub, est aussi mémorable, quelques remarques cependant, d'un modeste néophyte.
 Lors des concerts ou fêtes familiales, on réclame à feu Cheikh El Hachemi d'interprété "El Herraz", de Cheikh El-Mekki Ben El-Qorchi ( fin IXXe début XXe) et non pas "El Barah".
Idem pour Cheikh Amar Ezzahi, "Ya el adraâ", était un chemin vers la sublime interprétation de  "Ya Dif Allah", de Cheikh Djilâli Mthired (XVII et XIX siecles) dans "un habit propre" au génie de notre Chantre.
Ceci dit, ce qui précède n'est nullement une remise en cause du talent de notre regretté Mahboub Bati, Oh que non, mais certains passages de votre article, "m'ont asticoté", permettez cette expression !
Voila ce que m'a suggéré votre dit article ,ce dont je vous remercie, "une léthargie" momentanément secouée!!

Cordialement.






Abdelhakim Garami : né a Cherchell le 29 juin 1929 dans une famille de niveau modeste qui lui assure une scolarité régulière et l'entoure d'une attention toute particulière.
A l'âge de deux ans, il chutera d'une chaise au cours d'une soirée familiale.il s'en sortira avec un handicap de la jambe gauche. Elève studieux et attentif, il terminera ses études en qualité d'aide comptable, métier qu'il exercera à la pêcherie d'Alger vers 1950.
C'est en 1943 que ses parents décident de s'installer a Alger, à Fontaine Fraiche, précisément  dans une villa appartenant a Cheikh Hadj Kaddour el cherchalli , un mélomane et ancien cheikh chaabi.ce dernier encourage le jeune Abdelkahim et l'assure de son soutien inconditionnel, compte tenu d'abord de son handicap, mais surtout de sa passion pour la musique en général et chaabi en particulier. Entre les années 1945 et 1950, Abdelhakim Garami assiste aux soirées familiales et écoute avec attention EL Anka , M'rizek , Khelifa Belkacem et Hadj Menouer, chanteurs en vogue a cette époque la. il est subjugue par les textes et la mélodies aussi.il tente l'écriture de quelques vers et les montre timidement a ses amis Ahmed Meladni,le chahid EL Othmane dit Ramel , Ali Birem , MouLoud Bahri et Mohamed Babouche qui lui expriment aussitôt leur admiration.il quitte la pêcherie et son travail de comptable pour se consacrer exclusivement a la chanson en qualité d'interprète, de parolier et de compositeur.il anime déjà des cérémonies familiales et participe en 1958 a un concert en direct a la Radio a partir de la Salle Pierre Bordes(l'actuelle Salle ibn Khaldoun).L'orchestre était dirige par EL Hadj M'hamed EL Anka et l'animation assurée par Othmane Bouguetaia.Au cours de ce concert , il interprète deux chansons qu'il a écrit et composé lui même, il s'agit de " Ghzali ya ghzali " et "Chhilet Laayani".les chansons étaient très belles, mais sa voix grave avec un timbre assez particulier n'allait pas avec la mélodie , la seconde chanson "Chahelt Laayani" était déjà promise a Mohamed Zerbout , qui ne le quittait plus d'une semelle jusqu'au moment ou il en fait un 45 tours. Ce même titre fut repris quelques mois plus tard par Farid Ali en 1959,dans le cadre d'un enregistrement d'un disque 33 tours réalisé par l'orchestre de la troupe artistique du FLN basée, à cette époque a Tunis . Le succès était très large et le nom de Garami compositeur et auteur commençait a poindre dans le ciel artistique Algérois.
L'histoire de cette chanson nous révèle également que c'est son auteur ami Boudjemaa EL Ankiss qui lui avait demande le premier.il lui aurait même donne des pistes de recherche sur un canevas de composition qui rappelle"Qoulou Limen Sbani,Lalla Bani" un des grands succès d'El Hadj M'hamed El Anka et la musique largement inspirée d'un air du folklore sud Américain "Quissas ou Quizas" utilisé comme mélodie principale du célèbre film Gilda. La chanson "Chhilet Laayani" est devenu le succès du siècle tant elle a dure a travers les années, recevant le même accueil populaire avec n'importe quel interprète.
Abdelhakim Garami ingénieux et bien au fait de ce qui lui arrive, continue sur sa Lancée en offrant quelques merveilles àAmar EL Achab.Ce sont "Bellah alik ya rayah kene rit ghzali" interprété en suite par Aziouz Rais, "Sghiyer ouana chibani","Mal hbib tal ghiyabou" avec lesquelles il bat tous les records de vente de l'époque
Mahboub Bati le suivra particulièrement et fera même partie de son Orchestre en qualité de guitariste vers 1965, il s'imprégnera de son style tout en l'enrichissant et en le développant.
Cet excellent parolier et compositeur est emporte par la mort le 9 Juin 1970 a Alger, a l'âge de 41 ans.il a été inhume au cimetière d'El Kettar.


*Source : Abdelkader Bendameche (Chanteur, journaliste, parolier, conférencier, cadre supérieur) et l'animateur de la célèbre émission Maya we Hssine tiré de son livre Les grandes figures de l'art musical Algérien.

Quizás, quizás, quizás
Cette chanson connut de nombreuses interprétations, les plus connues étant sans doute celles de Nat King Cole, en espagnol, enregistrée en 1958, et celle de Doris Day pour la version anglaise.
Athena (groupe), Celia Cruz, Pérez Prado, les Sœurs Étienne, Gloria Lasso, Dario Moreno, Julio Iglesias, le groupe rock Cake, Arielle Dombasle, Omara Portuondo, Irakere, Roberto Alagna, Guy Marchand et Florent Pagny l'ont aussi chantée.
Adaptations françaises
Luis Mariano a été le premier à en faire une version française, avec paroles de Jacques Larue, sous le titre Qui sait, qui sait, qui sait.
En 1949, Henri Salvador l'a également repris.
Pascal Parisot en a fait une intitulée Que je sache sur l'album Wonderful en 2002.









QUIZÁS, QUIZÁS, QUIZÁS
(written by Osvaldo Farrés, Cuba, 1947)
Siempre que te pregunto
Que, cuándo, cómo y dónde
Tú siempre me respondes
Quizás, quizás, quizás

Y así pasan los días
Y yo, desesperando
Y tú, tú contestando
Quizás, quizás, quizás

Estás perdiendo el tiempo
Pensando, pensando
Por lo que más tú quieras
¿Hasta cuándo? ¿Hasta cuándo?

Y así pasan los días
Y yo, desesperando
Y tú, tú contestando
Quizás, quizás, quizás

Estás perdiendo el tiempo
Pensando, pensando
Por lo que más tú quieras
¿Hasta cuándo? ¿Hasta cuándo?

Y así pasan los días
Y yo, desesperando
Y tú, tú contestando
Quizás, quizás, quizás



...A suivre












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