Un hommage
(Suite du précédent article)
Au luth
Au bonjo
Pour redécouvrir la réelle dimension artistique de ce repère de la musique algérienne, il est recommandé de se référer à l’excellent ouvrage autobiographique que lui a consacré l’écrivain musicologue du patrimoine lyrique, Abdelkader Bendameche, sous le titre Mahboub Bati, un artiste de légende
Aux regrettés Mahboub Bati et Amar Ezzahi, ces deux symboles flamboyants du patrimoine lyrique et musical, qui, par la volonté divine, se sont rejoints dans la paix céleste d’un monde meilleur et incha Allah au Vaste Paradis du Tout-Puissant, la culture et la nation algériennes leur seront éternellement reconnaissantes pour l’œuvre grandiose de rayonnement de la chanson populaire qui est la leur.
En cette circonstance, nous évoquerons également en une pensée de gratitude l’ensemble des grands maîtres et serviteurs de l’art lyrique et musical algérien impérissablement ancrés dans la mémoire collective de l’univers du patrimoine traditionnel ancestral de notre pays.
Lounis Aït Aoudia
Président de l’Association
des amis de la rampe Louni Arezki, Casbah
A Monsieur Lounis Aït Aoudia
Vos écrits
notamment sur le journal El Watan, retienne toujours mon attention, et comment
en serait-il autrement, surtout vos
évocations relatifs à notre El Mahroussa.
Le fait de
rendre hommage au Cheikh Safar Bati Mohamed EL Mahboub, est aussi mémorable, quelques
remarques cependant, d'un modeste néophyte.
Lors des concerts ou fêtes familiales, on
réclame à feu Cheikh El Hachemi d'interprété "El Herraz", de Cheikh
El-Mekki Ben El-Qorchi ( fin IXXe début XXe) et non pas "El Barah".
Idem pour
Cheikh Amar Ezzahi, "Ya el adraâ", était un chemin vers la sublime
interprétation de "Ya Dif
Allah", de Cheikh Djilâli Mthired (XVII et XIX siecles) dans "un
habit propre" au génie de notre Chantre.
Ceci dit, ce
qui précède n'est nullement une remise en cause du talent de notre regretté
Mahboub Bati, Oh que non, mais certains passages de votre article, "m'ont
asticoté", permettez cette expression !
Voila ce que
m'a suggéré votre dit article ,ce dont je vous remercie, "une léthargie"
momentanément secouée!!
Cordialement.
Cordialement.
Abdelhakim Garami : né a Cherchell le 29 juin 1929
dans une famille de niveau modeste qui lui assure une scolarité régulière et
l'entoure d'une attention toute particulière.
A l'âge de deux ans, il chutera d'une chaise au cours d'une soirée
familiale.il s'en sortira avec un handicap de la jambe gauche. Elève studieux
et attentif, il terminera ses études en qualité d'aide comptable, métier qu'il
exercera à la pêcherie d'Alger vers 1950.
C'est en 1943 que ses parents décident de s'installer a Alger,
à Fontaine Fraiche, précisément dans une
villa appartenant a Cheikh Hadj Kaddour el cherchalli , un mélomane et ancien
cheikh chaabi.ce dernier encourage le jeune Abdelkahim et l'assure de son
soutien inconditionnel, compte tenu d'abord de son handicap, mais surtout de sa
passion pour la musique en général et chaabi en particulier. Entre les années
1945 et 1950, Abdelhakim Garami assiste aux soirées familiales et écoute avec
attention EL Anka , M'rizek , Khelifa Belkacem et Hadj Menouer, chanteurs en
vogue a cette époque la. il est subjugue par les textes et la mélodies aussi.il
tente l'écriture de quelques vers et les montre timidement a ses amis Ahmed
Meladni,le chahid EL Othmane dit Ramel , Ali Birem , MouLoud Bahri et Mohamed
Babouche qui lui expriment aussitôt leur admiration.il quitte la pêcherie et
son travail de comptable pour se consacrer exclusivement a la chanson en qualité
d'interprète, de parolier et de compositeur.il anime déjà des cérémonies
familiales et participe en 1958 a un concert en direct a la Radio a partir de
la Salle Pierre Bordes(l'actuelle Salle ibn Khaldoun).L'orchestre était dirige
par EL Hadj M'hamed EL Anka et l'animation assurée par Othmane Bouguetaia.Au
cours de ce concert , il interprète deux chansons qu'il a écrit et composé lui même,
il s'agit de " Ghzali ya ghzali " et "Chhilet Laayani".les
chansons étaient très belles, mais sa voix grave avec un timbre assez
particulier n'allait pas avec la mélodie , la seconde chanson "Chahelt
Laayani" était déjà promise a Mohamed Zerbout , qui ne le quittait plus
d'une semelle jusqu'au moment ou il en fait un 45 tours. Ce même titre fut
repris quelques mois plus tard par Farid Ali en 1959,dans le cadre d'un
enregistrement d'un disque 33 tours réalisé par l'orchestre de la troupe
artistique du FLN basée, à cette époque a Tunis . Le succès était très large et
le nom de Garami compositeur et auteur commençait a poindre dans le ciel
artistique Algérois.
L'histoire de cette chanson nous révèle également que c'est
son auteur ami Boudjemaa EL Ankiss qui lui avait demande le premier.il lui
aurait même donne des pistes de recherche sur un canevas de composition qui
rappelle"Qoulou Limen Sbani,Lalla Bani" un des grands succès d'El
Hadj M'hamed El Anka et la musique largement inspirée d'un air du folklore sud
Américain "Quissas ou Quizas" utilisé comme mélodie principale du
célèbre film Gilda. La chanson "Chhilet Laayani" est devenu le succès
du siècle tant elle a dure a travers les années, recevant le même accueil
populaire avec n'importe quel interprète.
Abdelhakim Garami ingénieux et bien au fait de ce qui lui
arrive, continue sur sa Lancée en offrant quelques merveilles àAmar EL Achab.Ce
sont "Bellah alik ya rayah kene rit ghzali" interprété en suite par
Aziouz Rais, "Sghiyer ouana chibani","Mal hbib tal
ghiyabou" avec lesquelles il bat tous les records de vente de l'époque
Mahboub Bati le suivra particulièrement et fera même
partie de son Orchestre en qualité de guitariste vers 1965, il s'imprégnera de
son style tout en l'enrichissant et en le développant.
Cet excellent parolier et compositeur est emporte par la
mort le 9 Juin 1970 a Alger, a l'âge de 41 ans.il a été inhume au cimetière d'El
Kettar.
*Source : Abdelkader Bendameche (Chanteur, journaliste,
parolier, conférencier, cadre supérieur) et l'animateur de la célèbre émission
Maya we Hssine tiré de son livre Les grandes figures de l'art musical Algérien.
Quizás, quizás, quizás
Cette chanson connut de nombreuses interprétations, les plus
connues étant sans doute celles de Nat King Cole, en espagnol, enregistrée en
1958, et celle de Doris Day pour la version anglaise.
Athena (groupe), Celia Cruz, Pérez Prado, les Sœurs Étienne,
Gloria Lasso, Dario Moreno, Julio Iglesias, le groupe rock Cake, Arielle
Dombasle, Omara Portuondo, Irakere, Roberto Alagna, Guy Marchand et Florent
Pagny l'ont aussi chantée.
Adaptations françaises
Luis Mariano a été le premier à en faire une version
française, avec paroles de Jacques Larue, sous le titre Qui sait, qui sait, qui
sait.
En 1949, Henri Salvador l'a également repris.
Pascal Parisot en a fait une intitulée Que je sache sur
l'album Wonderful en 2002.
QUIZÁS,
QUIZÁS, QUIZÁS
(written
by Osvaldo Farrés, Cuba, 1947)
Siempre que te pregunto
Que, cuándo, cómo y dónde
Tú siempre me respondes
Quizás, quizás, quizás
Y así pasan los días
Y yo, desesperando
Y tú, tú contestando
Quizás, quizás, quizás
Estás perdiendo el tiempo
Pensando, pensando
Por lo que más tú quieras
¿Hasta cuándo? ¿Hasta cuándo?
Y así pasan los días
Y yo, desesperando
Y tú, tú contestando
Quizás, quizás, quizás
Estás perdiendo el tiempo
Pensando, pensando
Por lo que más tú quieras
¿Hasta cuándo? ¿Hasta cuándo?
Y así pasan los días
Y yo, desesperando
Y tú, tú contestando
Quizás, quizás, quizás
...A suivre
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