samedi 28 novembre 2015

La Casbah...Hommage...







Cheikh Sid Ahmed Serri



 (Suite des précédents articles)

- Deux disques de 78 tours chez "Pacific" en 1955;
- Quatre disques de 45 tours chez " Teppaz " en 1959.
(Qui n'ont pas encore été transférés sur les nouveaux supports)

- Un premier disque compact CD sorti en mars 1997 (Nouba Mezdj Maya / Rasd_Ed_Dhil).
- Un second CD (Nouba Raml_Al_Maya, non distribué en Algérie).
 - Une série de cinq disques compacts CD portant sur le répertoire apparenté du 'Aroubi, disponibles tout récemment en 2000/2001.

Par ailleurs, et dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine, il vient de réaliser, après deux années de travail, l'enregistrement intégral de tout son répertoire des Noubâtes (quelques 45 CD). Une œuvre monumentale qui n'est pas encore disponible sur le marché…

En mars 1997, il signe un recueil de poèmes des Noubates de la musique Çan'a qui a l'avantage de présenter des textes vocalisés (une première dans l'édition de cette musique) pour orienter le chanteur vers une diction correcte (Car on trouve dans la Çan'a des poèmes écrits en langue arabe classique mais aussi des poèmes écrits dans une langue proche de l'arabe vernaculaire.)

"Chants Andalous. Recueil des poèmes des Noubâtes de la Musique Sanaa." Recueillis par Sid Ahmed Serri . Editions IBDA. Alger 1997

 D'autres enregistrements (qui portent sur le répertoire apparenté à la Nouba Çan'a) sont en cours de réalisation.

Le professeur Sid Ahmed Serri est aussi l'auteur de plusieurs articles dans les revues et les quotidiens nationaux. Des articles d'une grande valeur documentaire qui portent sur l'histoire contemporaine de la Çan'a (les maîtres, les associations, des réflexions sur l'avenir de la musique,…, des coups de cœur mais aussi des coups de gueule.)

N'ayant jamais fait dans le compromis, il a toujours su exposer les véritables problèmes relatifs à cette musique et au statut des musiciens.

Il est le premier à avoir dénoncé ouvertement le statut de "musique digestive" auquel certains responsables ont réduit la Çan'a (invitation des orchestres lors de dîners officiels, programmation de la musique - sur les ondes - à des heures impossibles… De même qu'il a dénoncé l'absence de prise en charge des droits des interprètes du patrimoine…

Ces prises de positions musclées qui l'ont souvent amené à appliquer la politique de la chaise vide ont permis à certains autres interprètes de s'imposer (peut-être) un peu trop facilement.

Professeur hors pair, de nombreux musiciens auront bénéficié directement ou indirectement de ses enseignements : ses élèves dont certains se "lanceront" dans le domaine en réalisant des enregistrements commerciaux (Zerrouk Mokdad, Habib Guerroumi, Nacereddine Ben Merabet, Zakia Kara-Turki) ; ses nombreux auditeurs parmi les amateurs … voire parmi les maîtres en voie de confirmation; les élèves des autres associations qui l'ont si souvent invité ; etc.

Ne s'étant pas contenté de transmettre "passivement" le répertoire des anciens Maîtres, d'être un gardien de cette "authenticité" si fragile et si souvent mise à l'épreuve, le professeur Sid Ahmed Serri a procédé à certains "petits arrangements" sur des morceaux qui comportaient (à l'appréciation des connaisseurs) quelques problèmes rythmiques ou mélodiques. Cette contribution personnelle est inévitable en tradition orale; elle fait désormais partie du répertoire.

Ainsi va la musique Çan'a: "Ni tout à fait la même; Ni tout à fait une autre…" (*)

(*). Paul Verlaine.



 *Source  Le Groupe YAFIL Association
Quelques illustrations Daboudj1948

Aucun commentaire: