jeudi 19 novembre 2015

La Casbah...Hommage à...

 



  
Cheikh Sid Ahmed Serri




(Suite des précédent articles)


    EL DJAZAIRIA-EL MOSSILIA.

Le 15 octobre 1951, les deux plus grandes associations de musique fusionnent pour former une nouvelle société: El Djazaïria-El Mossilia.

Une année après (1952), le principal professeur, AbderRezaq Fakhardji, est nommé au conservatoire d'Alger.

L'élève Sid Ahmed Serri sera alors désigné et "promu" au rang de professeur pour assurer la classe aux éléments restés fidèles à cette association.

Il conservera ce poste jusque en 1956 (date de cessation des activités de l'association qui correspond à la période de la guerre de libération nationale 1954/1962). A l'indépendance, il active toujours au sein de cette association dès la reprise de ses activités. Ce n'est qu'à l'occasion de la préparation du troisième festival de musique de 1972 qu'il "reprendra" son poste de professeur principal de l'association. Il succédera ainsi au professeur El Hadj Djaïdir Hamidou et gardera ce "poste" jusqu'à son départ en 1988.


A l'indépendance de l'Algérie (1962), l'association El Djazaïria-El Mossilia est présidée par Rachid Kasdali qui en est à la tête depuis 1949. En 1964, une nouvelle équipe s'installe avec un nouveau président en la personne de Sid Ali Ben Merabet. Cette équipe s'attache à mener à bien la relance de l'activité musicale de l'association.

La formation des élèves sera confiée à des musiciens confirmés, des anciens élèves de l'association.

Le Maître El Hadj Djaïdir Hamidou - secondé par Mustapha Kasdali (célèbre violoniste sur la place d'Alger) - sera alors choisi pour diriger la jeune classe qui représentera l'association lors des premiers festivals de musique.

Toutefois, après le départ de El Hadj Djaïdir Hamidou à quelques mois du troisième festival de musique de 1972, c'est le professeur Sid Ahmed Serri qui prendra en main la classe supérieure. Une classe qui obtiendra avec brio le premier prix de cette troisième et dernière édition du festival…

Deux ans après ce festival, il ne subsistera que cinq ou six jeunes hommes de cette formation. Elle sera, pratiquement, complètement renouvelée.

Les jeunes filles ayant pratiquement tous arrêtés de faire de la musique au sein de l'association seront remplacées par des nouvelles élèves issues des classes préparatoires. Deux éléments parmi les jeunes hommes iront par la suite diriger de nouvelles associations, "El Gharnatia" pour Brahim Belladjerab à Koléa dans la banlieue ouest d'Alger et l'association "Founoun Zyriab" pour Mohammed Selmi dans le quartier d’Hussein-Dey à Alger.

Ce sera donc avec de nouveaux éléments (encadrés par des "rescapés" de l'ancienne classe) que le professeur Sid Ahmed Serri va entreprendre de mettre sur pied ce qui deviendra le plus grand orchestre Çan'a de la deuxième moitié du vingtième siècle... Un orchestre parmi les plus solides et les plus homogènes qu'a connus cette musique.

Durant les années 1970/1980, cette association va pour ainsi dire éclipser toutes les autres y compris le conservatoire d'Alger où de grandes figures de la musique traditionnelle enseignaient. Elle arrivera même à imposer un nouveau style d'interprétation, une nouvelle tendance dans l'orchestration qui s'appuie sur une solide ligne de violons -alto, Rebeb et violoncelle compris- (soit près de 50% de l'orchestre).




...A suivre




 *Source  Le Groupe YAFIL Association

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