Debbah Ali (Allilou),
Fadhila Dziriya et Cheikh Sid Ahmed Serri.
Cheikh Sid Ahmed Serri
(Suite du précédent article)
LE
CONSERVATOIRE D'ALGER.
Parallèlement à son
apprentissage avec le Maître Abderrezaq Fakhardji, il s'inscrit au début de
l'année scolaire 1946/47 au conservatoire d'Alger; une structure qui s'ouvrait
pour la première fois aux musulmans. Il est admis dans la classe du Maître juif
Sassi; un virtuose de la mandoline très connu sur la place d'Alger.
Le Maître Sassi se produisait régulièrement sur Radio Alger
durant les années 1950; une émission lui était consacrée tous les lundis.
La deuxième classe du conservatoire était dirigée par le
Maître Mohammed Fakhardji.
Au terme de cette année, il partagera le premier prix avec
son collègue El Hadj Djaïdir Hamidou : Ils seront ainsi les deux premiers
élèves musulmans à être primés en musique Çan'a au conservatoire.
Ce prix sera l'occasion pour Sid Ahmed Serri de donner un
aperçu de son talent lors d'un concert de fin d'année (le 09 juin 1947) donné à
l'occasion de la remise des prix.
LA RADIO ET
LA TELEVISION.
En 1946, la radio se dote de cinq orchestres dont un de
musique Çan'a qui regroupait les meilleurs musiciens et musiciennes de
l'époque.
Placée sous la direction du Maître Mohammed Fakhardji
jusqu'en 1956 puis sous celle de son frère AbderRezaq, cette formation sera une
véritable école de Çan'a durant la période allant de 1946 à 1963.
El Boudali Safir, alors chef de service des E.L.A.K à Radio
Alger (émissions de langues arabe et kabyle), remarque Sid Ahmed Serri et lui
"offre" le 26 décembre 1948 sa première émission comme chanteur
soliste accompagné par le grand orchestre Çan'a. Depuis, il passera régulièrement
à la Radio et par la suite à la télévision.
C'est en partie grâce à ces émissions qu'il se fera
connaître du public algérien et des mélomanes de pratiquement tout le Maghreb
vu l'incroyable audience qu'avaient ces concerts radiodiffusés.
Avec le nombre croissant des passages à la Radio et au fil
des répétitions sous la direction du Maître Mohammed Fakhardji, le professeur
Sid Ahmed Serri va réussir, non sans anicroches, à imposer son style personnel.
Comme l'écrira Mahieddine "Kamel" Malti (grand
amateur de musique, auteur de plusieurs articles, conférencier, …): " Il
bousculera des traditions séculaires d'un chant grave, presque assourdi, il
ajoutera l'éclat et la chaleur de la jeunesse aux inflexions trop discrètes de
ses aînés."
...A suivre
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