vendredi 7 novembre 2014

Ighil Mahni......Paris 17 octobre 1961 !




 


(Suite et fin des précédents messages)


Après les actions aussi bien de la nuit du 24 au 25 août 1958 que du 17 Octobre 1961, l’armée coloniale avait été dans la contrainte de garder en métropole d’importants contingents de soldats, préparés préalablement pour débarquer en Algérie. Ces actions avaient permis à nos frères de l’ALN de souffler quelque peu. Le deuxième point positif de ces actions mémorables a été le recours par la France au transfert vers l’Hexagone de contingents de harkis depuis des maquis d’Algérie pour mater la rébellion de nos militants et travailleurs sur le sol français.

Harcèlement des harkis

Cela a permis aussi une baisse de pression sur les frères de l’ALN dans les champs de bataille aux djebels. Les contingents de harkis furent installés aux 13e et 18e arrondissements. C’est ainsi que nous décidâmes de les harceler à chaque occasion. Me concernant, j’ai organisé deux actions de harcèlement contre eux.

Mon homologue chef régional au 13e arrondissement m’avait demandé de lui envoyer deux militants. Je lui en envoyai de bien aguerris, qui organisèrent aussitôt leur attaque contre le camp des harkis. En ripostant, ces derniers blessèrent gravement nos militants aux jambes, notamment le nommé Bezza. Ils avaient tenté de s’abriter dans le métro aérien, mais la police a fini par les prendre.

La deuxième action c’était contre le camp installé au 28, rue de la Goutte d’Or, dans le 18e arrondissement. C’était des harcèlements, car ils nous gênaient énormément. Une fois, j’étais alors responsable zonal, on m’avisait qu’un de nos militants, Mohand Ou-Ramdane, a été arrêté. J’ai décidé ainsi de délocaliser immédiatement notre dépôt d’armes, de peur que ce militant parle sous la torture.

Nous avions réussi à sauver les armes, mais le pauvre captif subira d’atroces tortures. Après quelques jours, ce dernier reprend contact avec moi, en disant qu’il a craqué sous les tortures concernant le dépôt d’armes, mais qu’il était prêt à exécuter toute opération qui lui serait proposée.

Les jours suivants, pendant que je marchais, le soir, sur le boulevard avec le militant contact entre moi et Mohand Ou-Ramdane, nous tombâmes nez à nez avec un groupe de harkis, à sa tête ce militant, mais qui passait, indifférent. Je demandai alors à mon compagnon si notre militant était sincère quant à sa proposition ? Il me répondit : «S’il n’était pas sincère, ces harkis qu’il conduisait nous auraient arrêtés toi et moi…» Ainsi, je lui proposai de poser une bombe sous l’escalier ou dans une poubelle dans le camp de la harka, puis de nous rejoindre pour l’envoyer au plus vite vers la Tunisie.

La bombe, qui sera effectivement posée sous l’escalier, explosa mais ne causera que des dégâts au bâtiment abritant les harkis. L’impact a été grandiose et aussitôt nous avions envoyé ce militant en Tunisie où il continuera la lutte jusqu’au cessez-le-feu en 1962, date à laquelle il rentra au pays sain et sauf.


Salah Yermèche
El Watan le 16 octobre 2014
*Illustration Daboudj1948 

*Son élégance, n'a d’égale que sa modestie,sa courtoisie et surtout sa discrétion.J'ai connu mon frère Hend Ousaa,un jour en faisant "le chemin inverse".

Étant en compagnie de mon ami Said Achaibou,de passage, nous fumes invités chez lui à prendre un café,d'une tel saveur accompagné de succulents gateaux .

Il était ce jour là, avec certains compagnon de lutte,nous avons pris congé avec regret,tellement les sujets discutés, relatifs bien sur,à notre lutte pour l’indépendance avaient emprise sur nous !

Daboudj1948





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