mercredi 1 octobre 2014

"Le Fou de la Casbah"...




(Suite des précédents messages)


...Quand je lui ai demandé comment lui se définissait, il a réfléchi un instant avant de dire avec une nuance de satisfaction : « métaphysicien ». J’avais une vague idée de ce que ce mot voulait dire, une science ésotérique de l’esprit que j’associais à la gnose et à l’alchimie. J’avoue que j’allais voir dans le dictionnaire pour avoir un avis rationnel sur la question.


Le Petit Robert affirme logiquement : Métaphysicien, ienne, personne qui s’occupe de problèmes métaphysiques. Citant en exemple des grands philosophes : Platon, Descartes et Kant. Plus loin, la définition de la métaphysique elle-même : Recherche rationnelle ayant pour objet la connaissance de l’être absolu, des causes de l’univers et des principes premiers de la connaissance, me laissait insatisfait. J’avais voulu de la rationalité, j’étais servi… Mais la pensée de Momo n’a rien de cartésien…


Souvent dans ces situations des informations nous parviennent comme « par hasard ». En lisant « L’héritage des premières religions », d’Odon Vallet, je tombai sur cette définition. Métaphysique : du grec = ce qui est au cœur de la nature (phusis), et va plus loin qu’elle.
 
Bien plus tard, comme je me faisais un devoir de lire René Guenon, souvent cité par Momo comme l’un de ses maîtres, je trouvai ce passage : La métaphysique constitue une connaissance intuitive, c’est-à-dire immédiate, s’opposant en cela à la connaissance discursive et médiate de l’ordre rationnel.

 L’intuition intellectuelle est même plus immédiate encore que l’intuition sensible, car elle est au-delà de la distinction du sujet et de l’objet que cette dernière laisse...

                         Le Fou de la Casbah
            Hommage à Himoud Brahimi
                  (Extraits du livre)
...A suivre


Un Mensuel à fort Impact auprès des Français de culture musulmane
L'auteur
Jean-René Huleu


Grand reporter dans les années 90 et écrivain voyageur, il vit au quotidien sa passion du langage et de l'écriture, avec une curiosité particulière pour la parole de l'autre.
Après avoir bouclé une série de reportages pour Géo (Monde arabe et États-Unis), il a mis un terme à sa carrière de journaliste marquée par la création de quatorze publications dans la presse d'information ou de loisir, et notamment le journal Libération (1972-76) dont il  fut l'initiateur du projet. Il a collaboré aux Cahiers du Cinéma (1973-76).
Jean-René Huleu à publié depuis 1985 une douzaine d'essais, biogra­phies et récits de voyages, en collaboration avec Marie-Odile Delacour.


*Illustrations Daboudj1948

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