mardi 29 janvier 2013

Mohamed Ifticene...Azeffoun les environs...La Casbah !






(Suite du précédent message)

En 1965, il fait un stage à l’école de Lodz en Pologne. En 1967, il réalise pour le CNC son premier court-métrage Zefef, puis intègre en avril de l’année en court la RTA. 

Armé de sa passion pour l’art et d’une volonté affichée contre la médiocrité, il entame un long périple dans les méandres de cette administration minée par les luttes d’intérêts étayées sur une ignorance livrée corps et bien aux tenants des commandes.

Dans ce marécage teinté de couleurs nationales, la rétorsion, l’absurdité et le conformisme régnants dans les geôles de la RTA, n’étouffent pas la détermination du cinéaste, à la différence de ses confrères débauchés par ce qu’ils appellent « les cinéastes directeurs », Ifticene se maintient à la RTA, il impose progressivement son art et sa manière. 

En dépit des aléas quotidiens et l’empirisme embaumant l’atmosphère et ses répercussions directes sur les initiatives dignes de foi, Mohamed Ifticene affirme sa priorité pour un cinéma inspiré en phase avec sa société, Il réalise un grand nombre de reportages divers, des documentaires, des pièces de théâtre, et des fictions.

Filmographie

-Zelef  (1967)
CM fiction
Court metrage de fin d’etudes

- Institut agronomique (1968)
CM Documentaire Production RTA

- Escurial (1968)
LM Production RTA

- Le metteur en scène (1969)
 (dramatique d’après Tewfiq El-Hakim)
MM Production RTA

- Histoire d'un grand peuple (1969)
CM Co-realisation El CHerif et Hachemi Mohamed
Production RTA

-  La souris (1969)
CM Production RTA

- Le sang de l'exil (1971)
Fiction 70 min
Dans le climat de la guerre d’Algerie, les difficultés et la prise de conscience d’un jeune Algerien.

- Gorine (1971)
LM Production RTA

Ce deuxième long-métrage révèle le réalisateur ; Cette enquête fiction sur la jeunesse d’Algérie livrée au mirage du mauvais western et des magazines stupides est enlevée avec vivacité, un bonheur presque constant dans la mise en scène, une heureuse et très complice direction d’acteurs (presque tous des gosses) une grande justesse du regard et l’aisance la plus naturelle dans la prise de vue, mobile, astucieuse, attentive aux compositions de l’ombre et de la lumière. Par petites touches précises, qui appuient peu à peu mais qui marquent, le film éclaire la vie des enfants chez eux, miséreux, ou petits bourgeois – un repas servi, avec du vin à table -, à l’école et dans la rue.
Gorine, plus âgé, leur chef de bande ( Gorine = Ringo) roulant à moto, dirige les larcins, règne et « juge » ... L’intelligence c’est justement de ne pas nous faire prendre la place des juges : mais de nous donner les raisons de comprendre, et de nous amener à l’amour des autres plus qu’à la loi ou, si on préfère, à l’esprit plus qu’à la lettre. Les dernières images sont celles de la classe, les coupables absents ; et ces mots au tableau : « Classe du soir : le rôle du cinéma ». Qu’on ne s’y méprenne pas : il n’y a d’autre romantisme dans Gorine que celui, à la fois tendre et cruel, qui appartient à l’enfance, et nulle sensiblerie. En ces années de mobilisation, Gorine est l’unique film arabe où la jeunesse, jouant son jeu nous donne une leçon de vérité.

- Journal d'un jeune travailleur (1972)
LM Prodution RTA

- Les fusils de la mère Carrar (1973)
CM Production RTA

- La plus grande richesse (1974)
Ce court-métrage réalisé pour l’Unesco traite de la politique d’enseignement en Algérie.
Production RTA

- Les marchands de rêves (1977)
Sellers of dreams
LM Production RTA

- Le Gaucher (Jalti) (1980)
LM Production RTA

Scénario Abdelkader Alloula
Musique Ahmed Malek
Interprètes Laârbi Zekel, Warda Hamitouche, Azzedine Abas, Fadhila Zelmate, Mohammed Aouidi.
A Oran Djalti un jeune adolescent se dispute avec son père et le menace avec un couteau puis s'enfuit dans l'obscurité de la nuit, il n'ose plus retourner chez lui, dès lors commence une longue errance qui se terminera par un drame.

-Le Grain dans la meule (1981)
LM Production RTA
Le Grain dans la meule dresse un tableau du monde kabyle à travers une histoire de vendetta à la veille de la colonisation.

- Les rameaux de feu (1983)
LM Production RTA
C’est le roman le plus connu de Malek Ouary, Mohamed Ifticene en a réalisé une adaptation pour le petit écran.
...A suivre

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