(3eme partie)
A propos des campagnes militaires dirigées par le nouveau gouverneur, en terre africaine, « certains historiens du Moyen Orient nous donnent les informations les moins croyables ! » ; un véritable amas d'énormes fables défiant la raison, d'invraisemblances et d'exagérations émaillent leurs chroniques ; ils se sont faits l'écho d'actes extravagants, de sornettes qui ne méritent pas de retenir l'attention un seul instant.
A titre d'illustration, nous lisons chez En-Nouweri que Mouça Ibn Nouceïr envoya un jour ses fils en campagne, en Ifriqiya, dans deux directions opposées ; très vite ils lui amenèrent, chacun, 100.000 prisonniers Berbères ; lui-même marcha ensuite dans une autre direction et revint avec le même nombre de captifs ! Ainsi, ces trois messieurs, capturèrent, en une seule fois, 300.000 Berbères. Inouï !
A titre d'illustration, nous lisons chez En-Nouweri que Mouça Ibn Nouceïr envoya un jour ses fils en campagne, en Ifriqiya, dans deux directions opposées ; très vite ils lui amenèrent, chacun, 100.000 prisonniers Berbères ; lui-même marcha ensuite dans une autre direction et revint avec le même nombre de captifs ! Ainsi, ces trois messieurs, capturèrent, en une seule fois, 300.000 Berbères. Inouï !
A lire ce même En-Nouweri (encyclopédiste Egyptien du XIV ème siècle) ou bien Ibn El Hakem, El Leit Ibn Sâd, ainsi que d'autres encore nous sommes de ceux qui pensent que l'histoire de nos ancêtres telle que rapportée par ces chroniqueurs est tout simplement intolérable !...
« - Mouça Ibn Nouceïr, écrivit l'un d'eux, fit une expédition contre Tanger, attaqua les Berbères lesquels, pour éviter la mort, firent leur soumission...Il leur donna un chef et accorda à Tarik Ibn Ziad un converti de fraîche date selon toute vraisemblance - le gouvernement de Tanger et de ses environs ».
Nous savons que Tarik s'y installa avec un corps de troupes berbères Ghomara ; « un petit nombre d'arabes restèrent avec eux pour leur apprendre le Saint Coran et les devoirs de l'Islamisme ».
Selon Ibn El Hakem même le comte Julien, seigneur d'Algésiras, adressa lui aussi une lettre à Tarik par laquelle il se déclarait prêt à reconnaître son autorité et l'invita à venir le trouver. Il lui décrivit l'état de l'Espagne et le pressa d'accourir à son secours !
Le Calife El-Ouélid donna son consentement à une telle expédition, désignant Tarik chef des armées, il transmit ses ordres à Mouça Ibn Nouceïr.
Ce dernier, en qualité de gouverneur du Maghreb, confia à Tarik Ibn Ziad la direction de l'avant-garde musulmane et l'envoya en Espagne à la tête d'une nombreuse troupe de soldats Berbères.
Parmi ceux qui s'embarquèrent il y avait bien évidemment les Oulhaça, les Koumia, les Béni Snous, les Ghomara et, surtout, les Médiona , cette grosse tribu Berbère, tout récemment convertie du Judaïsme, habitait le territoire qui bordait- du côté ouest- celui des Maghraoua.
Parmi ceux qui s'embarquèrent il y avait bien évidemment les Oulhaça, les Koumia, les Béni Snous, les Ghomara et, surtout, les Médiona , cette grosse tribu Berbère, tout récemment convertie du Judaïsme, habitait le territoire qui bordait- du côté ouest- celui des Maghraoua.
Les Médiona vivaient dans les monts de Honaïne, Sidi Ouchaâ, Ghazaouet mais s'étendaient surtout vers l'actuel Maroc, du reste, au midi d'Oujda une montagne porte leur nom.
On sait que les Médiona sont une branche issue des Zenata au même titre que les Beni Ouacine et leurs multiples ramifications. A. Ibn Khaldoun précise (Berbères, Tome 1, page 250) « qu'un grand nombre de Zenata passa en Espagne sous Tarik et ils y devinrent très puissants ».
La flotte « se dirigea vers une montagne qui s'élève dans la mer et touche, d'un côté, au continent».
On sait que les Médiona sont une branche issue des Zenata au même titre que les Beni Ouacine et leurs multiples ramifications. A. Ibn Khaldoun précise (Berbères, Tome 1, page 250) « qu'un grand nombre de Zenata passa en Espagne sous Tarik et ils y devinrent très puissants ».
La flotte « se dirigea vers une montagne qui s'élève dans la mer et touche, d'un côté, au continent».
Ibn El Athir rapporte qu'au cours de la traversée, Tarik le noble Berbère « s'étant abandonné au sommeil, vit le Saint Prophète entouré de ceux qui avaient émigré de la Mecque pendant les premières persécutions ainsi que les Médinois qui lui avaient accordé leur appui, tous portaient l'épée au côté et l'arc en bandoulière ».
Et le chroniqueur d'ajouter : « - Le Prophète lui adressa ces paroles : " Tarik ! Avance et accomplis ton entreprise, sois humain envers les musulmans et fidèle à tes engagements, Tarik regarda alors et vit le Prophète béni et ceux qui l'accompagnaient entrer en Espagne devant lui !
A son réveil le Général Tarik s'empressa de communiquer à ses compagnons la bonne nouvelle qui annonçait le succès inéluctable des armes musulmanes ».
Après avoir franchi le détroit et lorsque tous les combattants Maghrébins furent débarqués au pied de la montagne (qui porte désormais le nom de Gibraltar - Djebel Tarik), il les mena à Algésiras.
Et le chroniqueur d'ajouter : « - Le Prophète lui adressa ces paroles : " Tarik ! Avance et accomplis ton entreprise, sois humain envers les musulmans et fidèle à tes engagements, Tarik regarda alors et vit le Prophète béni et ceux qui l'accompagnaient entrer en Espagne devant lui !
A son réveil le Général Tarik s'empressa de communiquer à ses compagnons la bonne nouvelle qui annonçait le succès inéluctable des armes musulmanes ».
Après avoir franchi le détroit et lorsque tous les combattants Maghrébins furent débarqués au pied de la montagne (qui porte désormais le nom de Gibraltar - Djebel Tarik), il les mena à Algésiras.
A l'entrée de la ville il fit la rencontre d'une vieille femme ; « celle-ci lui apprit qu'un devin avait prédit au peuple indigène l'arrivée d'un chef magnanime qui viendrait prendre possession du pays... Le conquérant, précisa-t-elle, aurait une grosse tête ronde et une tache brune sur l'épaule gauche ! »
Tarik découvrit son épaule dénudée « où apparaissait une tache telle que l'avait décrite la vieille femme ! »
Depuis lors il vola de victoire en victoire, *Roderic, le roi Wisigoth, rassembla une armée de cent mille hommes dans l'espoir de s'opposer à la marche triomphale du héros Oulhaçi.
Depuis lors il vola de victoire en victoire, *Roderic, le roi Wisigoth, rassembla une armée de cent mille hommes dans l'espoir de s'opposer à la marche triomphale du héros Oulhaçi.
Par Omar Dib
(Illustrations et annotations Daboudj1948)
*Rodéric (En espagnol Rodrigo), est le dernier roi Wisigoth d'Hispanie, mort en juillet 711 près de Jerez de la Frontera dans la province de Cadix (Andalousie).
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