Seddouk Oufella en médaillon Cheikh El Haddad
(Cinquième partie et fin)
Amnistié, Aziz décida de renter en Kabylie. Pour réclamer la restitution de ses terres, toutes les terres de la famille A Aḥeddad avaient été séquestrées.
Il quitta la Mecque pour Paris, les autorités françaises en avaient été informées car il y eut un échange de correspondances entre le Consul de France à Djeddah, le Ministre des affaires étrangères et le Gouverneur Général de l’Algérie.
Ce dernier, prenant appui sur des “dispositions spéciales contenues dans le code de l’indigénat”, refusa le retour du Cheikh Aziz Aḥeddad en Kabylie : « Quoi qu’il en soit, Si Aziz ne doit pas rentrer en Kabylie, j’estime qu’il y aurait lieu de l’inviter à se rendre en Tunisie ; sinon, je lui indiquerai la région dans laquelle je l’autoriserai à résider en Algérie ». (Lallaoui, 1994 : 105).
Ce fut la dernière partie de bras de fer qui opposa Cheikh Aziz Aḥeddad aux autorités françaises, car il mourut à Paris le jour même où les derniers déportés kabyles quittèrent la Nouvelle-Calédonie.
En ce jour du 22 août 1895, il s’éteint dans les bras du communard Eugène Mourot, ancien déporté à l’Ile des Pins, qui lui a offert un ultime asile, au 45 du boulevard de Ménilmontant, face au père-Lachaise, Cheikh Azziz El Haddad l’irréductible qui s’était évadé du bagne et que toutes les polices recherchent.
Les derniers communards se cotiseront pour rapatrier son corps en Kabylie, même mort, la Kabylie lui sera interdite, les sources orales affirment que les autorités françaises, de crainte d’un autre soulèvement en Kabylie auraient détourné la dépouille mortelle d’Aziz vers Constantine où il est enterré aux côtés de son père.
En Kabylie et en particulier dans la région de Seddouk, le souvenir de Cheikh Aḥeddad et de ses deux fils est encore très vivant ; Le nom de Cheikh Aziz, surtout, y est associé à l’étendard flamboyant de la révolte.
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