mercredi 31 mars 2010

Lla Fadma N'Soumer




Lla Fadma N'Soumer



  (troisième partie et fin)


Lla Fadma N' Sumer, son véritable nom selon certaines sources, Fadma Sid Ahmed, est née en Kabylie vers 1830 à Ouerja sur la route de Aïn El-Hammam, menant vers le col de Tirourda est une personnalité de la résistance algérienne contre la colonisation de l'Algérie par la France dans les années 1850.
« Lla » est une marque de respect féminin, quant à  N'Soumer, cela vient de Soumer », village dans lequel son père tenait une Medersa, la jeune fille elle-même a accédé à une instruction entre autres, le Coran et l'astrologie.
Mariée de force à un cousin elle décide de ne pas consommer le mariage, la belle-famille excédés et le mari, la ramène à ses parents, le village la met en quarantaine ainsi que sa famille.
Appelée  la jeanne d'Arc du Djurdjura, par l'historien *Louis MASSIGNON, la jeune femme a participé aux combats et joué un grand rôle dans le moral des troupes, Lla Fatma est en quelque sorte en rupture avec le modèle traditionnel de l'époque et prend les armes contre les troupes françaises.
En 1854, à Oued Sebaou, Lla Fadhma N'Soumer, alors âgée de 24 ans, a donné à l'armée française une leçon de détermination et de courage, bien que celle-ci soit largement supérieur en nombre et en matériel.
En 1857, le maréchal Jacques Louis Randon, parvient à prendre Larbaa Nath Irathen de la main des Icherriden au cours d'une bataille qui mobilisa la région du Djurdjura.


 Randon




Elle fut capturée par l'armée française le 27 juillet 1857, dans le village de Takhlijt Ath Atsou près de Tirourda, où elle avait organisé un noyau de résistants.
Elle décéda en 1863 à Béni Slimane.
Dans les années 1980, ses cendres ont été transférées de Kabylie vers le Carré des martyrs à Alger.


 Louis Massignon





*- L'Algérie où il alerte l'opinion publique dès 1945, titrant dans Témoignage Chrétien. "Le problème algérien et la conscience française", pour laquelle il engage directement sa personne dans des actions et manifestations qui forcent l'admiration.
Des témoignages (J.P. Rioux, J.Lacouture, Denis Barrat...) éclairent davantage l'oeuvre de ce grand maître.

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