lundi 18 janvier 2010

Djamâa Lekbir



(Suite de la premier partie)


Un texte ancien nous apprend que lors du bombardement de Duquesne, les livres saints de la mosquée furent mis en sûreté au Fort l'Empereur, le mirhab, conformément à la tradition malékite, doit demeurer nu, sans ornements.



L'inscription romaine, placée sous le portique de la rue de la Marine provient d'un monument décorant jadis Icosium, la suite de cette inscription a été retrouvée plus tard, rue Bruce, en voici la traduction :

"Lucius Coecilius Rufus, fils d'Agilis, flamine perpétuel, ayant épuisé la série des honneurs municipaux de sa patrie, de ses deniers a fait ce don et l'a consacré."



Le minaret, haut de quinze mètres, est orné en son sommet, de vingt-quatre merlons, en 1856, le Génie civil para cette tour de faïence bleue, d'un assez joli effet.

Le dessous de la grande mosquée est constitué par de hautes voûtes qu'occupa le Génie militaire en 1830 et qui furent dans la suite, louées à des particuliers.

M. Picon, premier constructeur du boulevard du Centaure (aujourd'hui: boulevard Gambetta), en fut le locataire, de 1836 à 1838.

En cette mosquée, se tenaient autrefois les séances du Tribunal Supérieur appelé le Midjelès, là, siégeait le muphti hanéfite, lequel, en sa qualité de Turc, avait le pas sur son collègue malékite.

Le 13 juin 1873, le préfet Comte d'Ideville installa solennellement le muphti Hadj ben Haffaf, qui avait été le premier secrétaire d'Abd-el-Kader, et mourut âgé de 90 ans, en octobre 1889 son successeur fut El Hadj Kadour Chérif, ancien lieutenant de l'Emir.

Le 1er mars 1904, le préfet Rostaing vint remettre la Légion d'Honneur au muphti Ben Zakour (Aïeul de l'actuel muphti de Djamaa-Djedid.) dont les services dataient de 1844.

Le 24 mars 1919, à l'issue de la cérémonie à la mémoire des algériens (musulmans) tombés sur le Front, le secrétaire général Borde remit, en présence des autorités réunies, la Légion d'Honneur au muphti Ben-Nacer.

Le personnel de la grande mosquée se composait de : deux imams, un porte-crosse du muphti, un huissier, dix-neuf professeurs, dix-huit moueddènes, huit lecteurs du Coran, huit oukils ou administrateurs, il y avait, en outre: huit balayeurs et trois allumeurs.

En décembre 1836, le prince de Nemours posa la première pierre de la galerie de marbre de la rue de la Marine, qui fut élevée par les " Condamnés " (Condamnés militaires) du colonel Marengo, avec 22 fûts de la mosquée Es-Sida.

Une urne contenant le procès-verbal de la cérémonie, rédigé en français et en arabe, et des pièces d'or, d'argent et de bronze, à l'effigie de Louis-Philippe et au millésime de 1836, a été placée sous l'une des colonnes.

En avril 1903, le temple devant lequel devait passer le président Loubet, fut, du côté du boulevard, bordé d'une grille de dessin oriental.

Le 9 mai 1865, l'Empereur visita Djamaa-Kébir. La mosquée fut classée en avril 1887.



(Source Wikipedia)


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