mardi 30 juin 2009

La Casbah qui m’a vue naître !



(Suite des précédents billets)


Prés de Hamoud le marchand de légumes et fruits, se trouvait un gargotier dont la spécialité était les fritures de sardines.

A coté un bar tenu par Charlie, fréquenté bien sur, par les gardes mobiles et policiers du commissariat mitoyen.

A coté le marchand de beignet tunisien, puis le salon de coiffure, le café de « Bouteguedjirte », surnom donné à cause de son invalidité, au propriétaire des lieux, un ancien soldat sous le drapeau français, ayant perdu une jambe, un des membres de la famille LOULLI, dont un autre était un gardien de la paix (dénomination donnée à l’époque par l’occupation, à la catégorie urbaine).

Pour la mémoire, toujours, Rezki LOULLI, un adorateur de Boudjemâa El Ankis (BOUDJEMA M’hand Arezki), qui excellait au banjo qui suivant pas à pas ce Cheikh, et qui réussit à l’accompagner occasionnellement, lors des fêtes familiales, son fils « Titino », un garçon adorable, plein de sollicitude à l’égard des



Plus bas, le café et la boulangerie de Omar BOUCASSE, parent au narrateur par alliance porté disparu, suite à son arrestation par le commissaire BENHAMOU, (commissaire juif du 2eme arrondissement) Hadj M'Hamed El ANKA (AIT OUARAB Mohamed Idir) était un de ses locataires.

Un deuxième salon de coiffure des DIAH, l’épicerie du sympathique « Bouhroura », toujours bien achalandé de par la disponibilité des produits, notamment de première nécessité, et leurs prix accessibles, surtout pour les petites bourses.

Un hôtel fréquentait par Moh Seghir Laama (AOUALI Mohamed)


Moh Seghir Lahma (AOUALI Mohamed) à sa droite Mahieddine au banjo


....plus bas Djemâa "Sidi Ramdane" dont l'imam était Cheikh EL OUARTILANI.


Djamâa Sidi Ramdane


Le salon de coiffure tenu par Hadj Rezki BADAOUI....


Le salon de coiffure de Hadj Rezki BADADOUI en medaillon debout à coté de Hadj Menouer assis


....circonciseur très connu, (parent par alliance du narrateur) pour ne pas dire le seul sur la place d'Alger.

Lieux de rencontre de certains artistes, dont Hadj Boudjema EL ANKIS (Boudjema M'hand Arezki), et plus tard son élève Amar EZZAHI (Amar AIT ZAI), Hadj Omar MEKRAZA, pour l'anecdote, sa mère étant malade pendant son sevrage, il le fut par la mère du narrateur.

Retour sur le boulevard, vers le bas, âpres le marchand de beignet des escaliers qui descendent, "Ammi Mustapha " le dinandier avec son inséparable chéchia Stamboul, à coté le torréfacteur LOUCHEL, dont un de ses fils mort en martyr….À suivre



*Fodil El Ouartilani (1900-1959), était un grand penseur musulman, membre de l'association des Oulémas Musulmans Algériens, militant anti - colonialiste, il a aussi lutté pour l'indépendance de l'Algérie. Il est né le 6 février 1900 dans le village d’Anou de la commune de Beni Ouartilane (dans l’actuelle wilaya de Sétif) en petite Kabylie, et est décédé le 12 mars 1959 en Turquie. En 1987, pour le vingt-huitième anniversaire de sa mort, sa dépouille a été transférée dans son village natal.



*Djamâa Sidi-Ramdame fut édifié avant l'arrivée des Turcs, dans le voisinage de la primitive Casbah berbère, située au haut de l'escalier de Verdun, construction dont fut fait le bastion XI, et qu'en 1930, fit classer le Comité du Vieil Alger.

Ce temple, dénommé : mosquée de la vieille Casbah (Djama Kasbah el-Kedima) est un échantillon des cadres de dévotion pauvres et sévères ou pria la première population d'El-Djezaïr.
Comme les temples berbères, comme Djama-Kebir, Sidi-Ramdam est recouverte de toits à tuiles.

Dans l'intérieur s'érigent dix-huit colonnes disposées sur deux rangs. Ces colonnes sont d'époques bien postérieures à celle de la fondation de l'édifice.

Sur la façade, devant un cabinet au côté duquel coule une fontaine, repose le saint homme Sidi Ramdane.
Cette mosquée possédait cinquante immeubles assurant son entretien avec leurs revenus.

Daboudj1948

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