jeudi 5 juillet 2018

Ma Casbah...



Pas si loin...Cité Bische





Rencontre avec Amar Marouf, célèbre acteur : «Une volonté politique favorise la promotion du cinéma et du théâtre»
Après une formation au cours de laquelle, Amar Marouf côtoya les plus grands maîtres du 4e art de l'époque en la matière à l'instar de Mustapha Kateb, Hassan Hassaïn, Azzedine Madjoubi et d'autres, il prendra à son tour le relais dans la formation avant d'être versé dans le 7e art. Les services d'Amar Marouf étaient, pendant des années, sollicités partout dans le pays et même à l'étranger, permettant ainsi une maturation certaine. Sa volonté de transmettre son savoir-faire aux jeunes générations reste intacte autant que sa conviction de la nécessité de perpétuer une discipline artistique si représentative du talent créatif algérien. Au cours d'une rencontre au café Tontonville, contigu au TNA (Théâtre National Algérien) au square Port Saïd, Amar Marouf, nous entretient de sa passion, de son métier et de ses ambitions. Confidences. Comment définiriez-vous le travail d'un acteur de nos jours? Quelle est selon vous, la différence entre l'ancienne et la nouvelle génération?
Le travail d'un acteur est très complexe et simple à la fois. Il faudrait, avant tout exercer ce métier par vocation. Autrefois, nos aînés avaient l'âme artistique, c'est-à-dire, qu'ils accomplissaient avec passion leur métier. En plus, ils avaient le respect de l'autre. Aujourd'hui, les choses ont bel et bien changé. Vu les conditions de notre vie, certains acteurs en font une activité lucrative.
Concernant votre passion pour le théâtre et le cinéma, quel a été l'élément déclencheur ?
A vrai dire, c'est une longue histoire. J'ai depuis ma tendre enfance eu un penchant pour l'art. J'étais très attiré par le cinéma muet et particulièrement des prestations du célèbre Charlie Chaplin. En plus, mon entourage avait la culture de l'art. Il convient de signaler qu'avant, les gens s'intéressaient à la culture. La preuve, nous étions à l'affût des programmations culturelles organisées dans l'Algérois.
Quel a été le rôle que vous avez aimé le plus ?
Le rôle qui m'a marqué est incontestablement celui où je campe le personnage de «Rabah» dans «El Bouaboune». J'interprète le rôle d'un jeune délinquant. Aussi, ai-je été séduit par le rôle de Moussa dans le feuilleton «El Massir» du regretté Djamel Fezzaz. J'estime, par ailleurs que chaque rôle constitue une expérience très riche. Une occasion de rencontres, de dialogues et d'échanges pour favoriser la connaissance avec de nouveaux talents, encourager les jeunes artistes à réaliser leurs ambitions créatives et artistiques, inciter et promouvoir les échanges entre eux. J'essaye en tant qu'homme de théâtre et à travers mes œuvres de transmettre mes idéaux, mon point de vue et mes analyses. Aujourd'hui, ma préoccupation majeure est de réussir à intéresser et fidéliser le public.
On dit que vous n'aimez pas la célébrité. Pourquoi?
C'est vrai. Mes aînés étaient épris de la modestie. Je suis à mon tour modeste. J'ai vécu des moments extraordinaires. J'ai découvert différents publics, réactions, enfin de diverses rencontres qui nous marquent pour la vie.
Avez-vous eu à un moment de votre carrière ressenti de la lassitude au cours d'un tournage ?
C'est difficile de répondre à cette question, de crainte de froisser certaines sensibilités. J'aurais préféré continuer de jouer dans l'œuvre de Rouiched «El Bouaboune» . Seulement, le réalisateur Hadj Rahim a fait appel à mes services pour adapter cette pièce à la télévision. J'admets que j'étais très mal à l'aise.
A votre avis, comment se portent le cinéma et le théâtre en Algérie ?
D'emblée, très mal. Les créations cinématographiques et théâtrales se portent mal en ce moment dans notre pays. Ces créations sont carrément en décadence. La preuve en est l'absence de créativités de notre télévision à l'approche du mois de Ramadhan. Les années précédentes, les responsables de la télévision annonçaient longtemps avant l'avènement de ce mois sacré, la grille de nouvelles productions. Pour 2010, il n'en fut rien. Bien pire, les acteurs et comédiens ne s'arrêtent pas de se plaindre du manque flagrant des projets dans la création télévisée et cinématographique. Je reste cependant optimiste. Une volonté politique favorise la promotion du cinéma et du théâtre.
Faites-vous tout seul la promotion de votre carrière professionnelle ?
Je ne dispose pas d'un attaché de presse, ni d'un manager. C'est moi qui gère ma carrière. J'accepte volontiers les propositions de travail que l'on me soumet.
A cette seule condition, un travail de qualité.
Quelle est la particularité d'un acteur tel que vous ?
Cela me met un peu mal à l'aise de répondre à cette question. On dit souvent que j'ai une grande capacité d'apprendre tous les textes que l'on me soumet. Sans oublier, le facteur de l'improvisation, car c'est très important qu'un acteur sache improviser. Je m'assigne et je veille à partager mes connaissances afin d'assurer une bonne relève.
Quelles sont, selon vous les perspectives en Algérie pour un jeune comédien ?
Il est vrai que le ministère de la Culture veille au grain pour satisfaire les revendications des artistes. Seulement, j'estime que cela demeure insatisfaisant. L'idéal serait qu'il y ait une meilleure structuration, je fais allusion au statut de l'artiste.
Des projets en perspective ?
Je participe dans le film «Les couleurs de la gloire», du réalisateur Omar Chouchane. Je prends part aussi à l'œuvre théâtrale « El Falta ».
Quels sont les espoirs que vous formulez pour l'avenir ?
Mon premier espoir, c'est d'abord ma guérison. Je formule une prière à Dieu pour qu'il me l'accorde. Ensuite, mon autre espoir, c'est la poursuite du perfectionnement dans l'art.
Samira Sidhoum Publié dans Horizons le 24 - 01 - 2011


...Soustara

 

 

 

 
L’artiste Amar Maarouf est mort
L'ONDA vient d'annoncer la triste nouvelle


L’artiste algérien Amar Maarouf surnommé également Amimar a succombé à la maladie après une longue et pénible hospitalisation à Mustapha Pacha.
Le défunt artiste s’est plaint de la situation et affirmait n’avoir reçu aucun soutient de l’Etat algérien dans une interview qu’a réalisé El Nahar Tv.
C’est du moins, les propos du grand artiste qui est  hospitalisé depuis le deuxieme jour de l’Aïd El Fitr, . “je n’ai reçu aucun soutien.Hier ou aujourd’hui, c’est pareil !” a t-il dénoncé,à travers cette vidéo, diffusée par Ennahar TV.
L’artiste, acteur devenu grand formateur une formation au cours de laquelle, Amar Marouf côtoya les plus grands maîtres du 4e art de l’époque en la matière à l’instar de Mustapha Kateb, Hassan Hassaïn, Azzedine Madjoubi et d’autres, il prendra à son tour le relais dans la formation avant d’être versé dans le 7e art.


Décès du comédien Amar Maârouf : un parcours artistique de plus de cinquante ans
Culture, Médias, Technologies Par: Fayçal Métaoui 01 Juil. 2018 à 14:45
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Le comédien Amar Maârouf est décédé ce dimanche 1 juillet à Alger, à l’âge 76 ans, quinze jours après son évacuation vers l’hôpital Mustapha Bacha à Alger.
La triste nouvelle a été annoncée par l’Office national des droits d’auteurs (ONDA) sur sa page Facebook et par l’Association Lumières d’Alger.
Amar Maârouf était membre de cette Association qui travaille pour la sauvegarde de la mémoire cinématographique de l’Algérie.
Lors de son hospitalisation, la famille de l’artiste s’est plainte du peu d’intérêt accordé par les autorités à son cas.
« Cette situation sociale est difficile. Il n’a même pas de maison. Il est locataire autant que ses enfants. Personne ne s’est intéressé à son cas après sa première hospitalisation. Il a consacré toute sa vie à l’art pour se retrouver dans cette situation », s’est indignée Saliha Maârouf, la sœur du comédien, dans une déclaration à Ennahar TV.
« J’active au théâtre national depuis les années 1960 et dans les associations et je m’interroge où sont mes droits », s’est demandé le comédien sur son lit d’hôpital.





Azzeddine Mihoubi, ministre de la Culture, a rendu visite, mercredi 27 juin, au malade pour « lui réitérer le soutien du secteur de la culture », selon un communiqué du ministère de la Culture.
Natif d’Alger, Amar Maârouf a débuté sa carrière au théâtre et au cinéma. Il a figuré notamment dans le long-métrage « La Bataille d’Alger » de l’Italien Gillo Pontecorvo, en 1966.
Aux côtés des grands noms du théâtre algérien
Il a eu également des seconds rôles dans des téléfilms et films réalisés, entre autres, par Benammar Bakhti comme « Le retour », aux côtés de Sid Ali Kouiret, en 1975.
En 2012, il a joué dans le téléfilm de Omar Chouchane, « Les couleurs de la gloire ». Il s’est illustré en 1991 par le rôle de Moussa dans le feuilleton « El Massir » (le destin) de Djamel Fezzaz avec Azzeddine Medjoubi, un monstre sacré du théâtre algérien, assassiné en 1995.
À la télévision, il a eu plusieurs rôles dans des feuilletons tels que « Qouloub fi sira’a » (cœurs en conflit), « Djorh ek hayat » (la blessure de la vie ») et « Imtihane saab » (examen difficile)…
Au théâtre, Amar Mâarouf a interprété le rôle de Rabah, un jeune délinquant, dans la célèbre pièce El Bouaboune (les concierges) de Rouiched (Ahmed Ayad de son vrai nom), en 1964.
Cette pièce a été adaptée au petit écran par Hadj Rahim avec la participation d’Amar Maârouf aussi.
Le comédien a été également distribué dans « El Ghoula » et « Monnaie d’or » d’Abdelkader Alloula. Sur les planches ou dans les ateliers de formation, Amar Mâarouf a côtoyé des grands noms du théâtre algérien tels que Mustapha Kateb, Nadia Talbi, Mohamed Adar, Slimane Benaissa, Tayeb Abou El Hassan, Hassan El Hassani et d’autres.
Amar Maârouf, ou Amimer pour ses proches et amis, a joué sous la direction de Ould Abderrahmane Kaki, l’autre géant du quatrième art algérien.
Amar Maârouf sera inhumé ce dimanche 1 juillet après la prière d’El Asr (vers 17h), au cimetière de Rouiba, à l’est d’Alger.




Le grand acteur algérien, Amar Maarouf n'est plus

 Algérie – Le  grand acteur de théâtre et du cinéma, Maarouf Amar dit ” Aamimar” est décédé, ce dimanche matin,suite d’une longue maladie.
Le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, a annoncé sur Twitter,  la triste nouvelle de la mort de ce comédien algérien.
Le ministre de la Culture ,a présenté ses condoléances à la famille du défunt à travers ce site électronique.
Amar Maarouf était admis à l’hôpital Mustapha Pacha d’Alger depuis l’Aïd El Fitr pour poursuivre des soins. Le défunt avait lancé un vif appel aux autorités algériennes pour lui apporter soutien et assistance.
Natif d’Alger en 1942,  Amar Maarouf  s’est fait connaître dans le théâtre où il a entamé sa carrière artistique et a joué aux côtés de grands comédiens à l’image de Rouiched avec qui il a partagé les planches dans la pièce “El bouaboune” (Les concierges).  
Au cinéma, le défunt a été distribué dans des rôles (secondaires) notamment dans “La bataille d’Alger” du réalisateur italien Gillo Pontecorvo.
Il a joué également dans des feuilletons de télévision tels que “El Massir” de Djamel Fezzaz.
Amar Maarouf  sera inhumé dans l’après-midi (dimanche) dans le cimetière de Rouiba, à l’est d’Alger, précise la même source.









Et le rideau est tombé ! 

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