« Alger,
la capitale algérienne, a encore besoin de 40 milliards de DA pour gérer et
récupérer toutes les eaux usées de la ville, et déversées en mer, a indiqué
lundi le directeur de l’Hydraulique, Smail Amirouche.
« Pour
terminer le volet épuration des eaux usées, on a encore besoin de 40 milliards
de DA », a-t-il précisé à l’APS en marge d’une table ronde sur le
« Plan Bleu » qui concerne tous les plans d’aménagements et les
projets qui devraient résoudre le problème lié à l’eau dans la capitale.
« Nous
allons dépenser énormément d’argent pour récupérer ces eaux », a-t-il dit,
soulignant que le plan prévoyait d’introduire une technique de traitement à
l’ultra-violet en vue d’obtenir une eau potable"…
... "Aujourd’hui,
nous avons éradiqué le problème de l’AEP à Alger, celui de l’assainissement des
eaux usées est en voie de disparition, mais il reste deux problèmes majeurs :
l’aménagement des Oueds et la lutte contre les inondations "
APS le 24 /12 /2012
Smaïl Amirouche. Directeur des ressources en eau d’Alger
- Plusieurs
quartiers d’Alger ont connu des inondations ces dernières 24 heures. A quoi est
dû ce phénomène ?
« La
situation était exceptionnelle. On a enregistré 195 mm de précipitations à
Bouzaréah en 14 à 15 heures, alors que la pluviométrie moyenne mensuelle
est de seulement 39 mm. Cette quantité, cinq fois plus importante que
celle habituellement enregistrée dans un délai très court, a induit beaucoup
d’impacts. Des oueds ont débordé. Le niveau de l’oued Ouchayeh est ainsi monté.
Même situation à Birtouta. L’oued de Palm-Beach n’a pas connu cette situation
depuis les travaux d’aménagement engagés suite aux crues catastrophiques de
2010.
- Une partie
de l’autoroute, au niveau de Ben Aknoun (rocade Sud), a aussi été inondée…
L’oued
Lekhal à Ben Aknoun, qui longe la RN36 jusqu’à Deux-Bassins a débordé. La
quantité importante d’eau enregistrée a fait que cette partie de la ville a
inondé. Nous nous sommes déplacés à 1h du matin avec le directeur des travaux
publics (DTP) sur place. Nous avons dégagé une solution qui consiste à
réaliser, à l’avenir, deux gros collecteurs sous l’autoroute, au niveau de
Deux-Bassins, pour éviter plus tard de tels débordements.
- La
situation était surtout déplaisante à Bab El Oued où les gens ont cru revivre
les inondations de 2001…
D’importantes
quantités d’eau sont, c’est vrai, descendues ver les thalwegs, charriant des
quantités importantes de sable. Les eaux ont dévalé de Frais-Valon vers Bab El
Oued. La situation n’était pas catastrophique. Les inondations s’expliquent par
les très fortes précipitations enregistrées dans un temps très court, mais
aussi par la nature du massif. Des solutions s’imposent pour éviter que de tels
incidents se reproduisent, comme le reboisement de cette partie du massif.
- Le
collecteur de l’oued M’kessel, réalisé pour éviter les inondations, a-t-il bien
fonctionné ?
Si Bab El
Oued a été épargné par des inondations plus importantes, c’est surtout grâce au
collecteur. Tous les ouvrages de cet équipement important, mis en service en
septembre 2012, ont bien fonctionné. Cet important ouvrage dispose de quatre
chambres à sable qui ont retenu de très importantes de gravats et autres.
- Pourquoi,
à chaque averse, les avaloirs sont-ils obstrués ? Cette situation est-elle
due à l’absence de service de voirie et aux chantiers jamais
achevés ?
Il est
facile d’expliquer les inondations par les avaloirs bouchés, mais ce problème,
certes réel, n’est pas la seule cause des désagréments. S’il n’y a pas eu de
grave incident, c’est en raison de la participation de tous les services (DTP,
Seaal, Asrout, les APC qui ont les moyens, etc.), mais aussi grâce aux ouvrages
importants réalisés.
Nadir Iddir
El Watan le
23/05/2012
...A suivre
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