lundi 15 mars 2010

Cheikh Omar Mekraza....Azeffoun les environs....La Casbah !




Au tar Sid Ali Boucheraba,à la derbouka Amar Ezzine, l'un des bonjonistes Mustapha Tahmi (à gauche)



Un résumé de sa biographie

El Hadj Omar Mekraza rendit l'âme un certain jeudi 6 mars 1986, tous les mélomanes d'Alger et d'ailleurs, toutes les familles algéroises étaient en émoi en apprenant le décès brutal de l'enfant prodige de la musique chaâbi.




Sur la photo au bonjo Mahieddine à la guitare Cheikh Moh Seghir


Comme par hasard, Omar est décédé un jeudi et a été enterré un vendredi, comme le fut son maître El Anka .
Mekraza Omar, est originaire du village «Oumadhène», commune d'Azeffoun mais natif de la Casbah à Alger. IL est, né le 11 février 1924 et était père de 6 enfants.

IL fut attiré par la musique dès son jeune âge, surtout par la percussion (derbouka). Il faisait partie d'un petit orchestre qui animait des cérémonies qu'on appelait Hnani : Ces cérémonies se déroulaient à la veille de la fête officielle en réunissant les amis intimes du futur marié.

Engagé comme remplaçant, dans l'orchestre, il devient très vite titulaire à part entière et indispensable pour El Hadj M'hamed El Anka. Il a appris toutes les mesures, mais aussi il les a remodelées et embellies à sa façon, tous les enregistrements faits, à la radio ou au cours des cérémonies familiales, avec Omar comme percussionniste, sont des chefs d'œuvres et d'une réussite extraordinaire.

On en retient : Khtana, Kenza, El Baz, Ya Hnine, âdate enouahi, Lala Fatima (mandole), Arabiya (mandole), lâb doune Chettara, La oûd frak El Mâchouk, El Ghoutiya, Khodre Heudraq, etc.
Mais il ne faut pas oublier qu'El Hadj El Anka était au summum de son art.

Omar a acquis également la maîtrise du «mandole», car il lui est arrivé de remplacer son Maître de temps à autres, comme par exemple chez Omar Boukasse, mort en martyr.


Parmi les convives, il y avait des invités de grande culture, comme Sid Ahmed Ibnou Zekri, Sid Ahmed Lakhel, mais aussi Ferhat Abbès et son ami Ahmed Francis, El Hadj Anka par respect pour ces hommes est allé les rejoindre, laissant le relais à son élève Hadj Omar Mekraza.


De 1939 à 1952, Cheikh Omar Mekraza, a acquis une grande maîtrise de la derbouka et du «mandole»: il était le seul élève et il le restera à jamais, El Hadj El Anka l'a formé et façonné à sa manière.
Omar a fait des émissions en direct, sous la direction d'El Hadj Anka, à la radio, à la rue Berthezene, actuellement rue Docteur Saâdane : il avait chanté Lala Fatima, Nesteftah Dhel Koul, Erbiya, El Kames Oukat, Yahlel Houa Rahte Nesalem.

Il avait constitué son propre orchestre dans les années cinquante, l'occasion lui a été donnée à trois reprises d'accompagner son maître à la derbouka chez Hadj Anter, Ahmed Cheminé et la dernière fois chez Rabah El Falla : c'était après l'indépendance.

De nos jours, le seul à qui Cheikh Hadj El Anka a confié les secrets de ce riche patrimoine, n'est autre que son fils El Hadi, car il était non seulement son fils mais aussi son ami et son confident, ils étaient inséparables. Personne ne peut prétendre être la relève du maître.

Cheikh Hadj El Anka était et restera incontestablement le maître et Cheikh Omar Mekraza son unique élève. 


*"Tikhe'bizine" était le frère de lait du narrateur,deux de ses freres Ali et Moh Sâa, ont "tâtés" au châabi,tous deux décédés, sans oublier Rabah decedé lui aussi.


Rabah Mekraza


Le fils de Cheikh Omar Mekraza (Paix à son âme) au banjo, avec Anys M'hamsadji à la mandoline,lors d'un concert télévisé.





Mouloud Mekraza ( à droite) à la mandoline Anys M'hamsadji

 


  

Une séquence ou l'on aperçoit Ali Mekraza (Paix à son âme) dans le rôle d'un matelassier

 
 
 
 

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