mardi 19 janvier 2010

Djamâa Ejdid, Djamâa Lekbir ....



La Pratique de l'Adhân


El Adhân est l’annonce faite par le Muezzin de l’arrivée de l’heure de la prière, c’est une pratique cultuelle qui précède la prière.

C'est l'un des principaux rites et signes distinctifs de l'islam, il a été institué dès la première année de l'hégire, le Prophète (QSSL) en a ensuite poursuivi la pratique de nuit comme de jour, après lui, ses Compagnons continuèrent à rester attachés à cette pratique.


Le Muezzin doit se tourner dans la direction de la Mecque et élever sa voix. Il emploie des paroles bien précises et invite les musulmans à participer à la prière :



Allâhu Akbar // Allâhu Akbar (Allah est Le Plus Grand – bis-)
Ashhadu an lâ illâha illâ_l Lâh // Ashhadu an lâ illâha illâ_l Lâh (J'atteste qu'il n'y a nulle divinité autre qu’Allah – bis-)
Ash’hadu ana Muhammadan rassoulu_l Lâh // Ash’hadu ana Muhammadan rassoulu_l Lâh (J’atteste que Mohammed est le messager de Dieu –bis-)
Hayya âla_ç çalât // Hayya âla_ç çalât (Venez à la prière – bis-)

Hayya âla_l falâh // Hayya âla_l falâh (Venez à la félicité –bis-)
Allâhu akbar // Allâhu akbar (Allah est Le Plus Grand –bis-)

La illâha illâ_l Lâh (Il n’y a nulle divinité autre qu’Allah)



À la prière de l'aurore, le muezzin ajoute, après avoir dit hayya `alâ al falâh et avant de dire allâhu akbar :


aç-çalâtu khayrun min an-nawm (la prière vaut mieux que le sommeil).


Dans chaque pays l’Adhân est interprété selon les influences des tempéraments du terroir, on peut facilement distinguer l’Adhân aux mélodies du Moyen-Orient de celui qui est interprété dans le Maghreb.


En Algérie, chaque région marque l’appel à la prière par ses propres modes en s’inspirant des airs de la musique locale.


A Alger, les appels à la prière se faisaient presque tous sur le mode Zidane (quelle que soit la prière : Fadjr, Dôhr ou même Îch’a).


On entendait les plus belles voix de la place faisant l’Adhân et qui grimpaient mélodieusement comme une Nouba sur la colline de la vieille ville en partant de ses mosquées (Djamaa lekbir, Djamaa Djdid, Djamaa Safir, Djamaa Sidi Mohammed echrif, Djamaa Sidi Abdullah, Sidi Ramdhan…) jusqu’à ce quelles croisent celles venues des alentours (Sidi Benour, Sidi Nâmane…).

Une fois que le muezzin a lancé l’appel à la prière, la sunna (tradition prophétique) veut qu'il attende, pour annoncer le début de la prière (Al iqâma), le temps nécessaire pour que les gens se préparent.

Celui qui a lancé l’appel à la prière (adhân) fera également l'annonce du début de la prière (iqâma). Il existe deux manières, aussi justes l'une que l'autre, de faire l'annonce du début de la prière (al-iqâma):


Chez les malékites : On prononce deux fois « allâhu akbar » au début comme à la fin, deux fois « qad qâmat as-salât », et une fois les autres formules connues pour le adhân.
Chez les hanafites : On prononce quatre fois « allâhu akbar » au début et deux fois chacune des autres formules.


L’annonce du début de la prière peut se faire sur n’importe quel mode, tout dépend de l’humeur et de l’état d’âme de la personne, il peut être en mode Reml-Maya comme il peut être en monde Mezmoum.


Cependant, le mode le plus fréquent reste le Âraq, les annonces de toutes les prières se font sur tous les modes sauf celle de Fadjr (l’aurore), la tradition veut que cette dernière soit interprétée sur le mode Zidane.


Notons que l’appel à la prière pour l’Aïd ainsi que la Takbira du matin se font sur le mode Sika. On nous rapporte que c’est Abou Elhassan Al’âtri (Imam et mufti Turc) qui l’a composé il y a près de cinq siècles.


Après l’appel et l’annonce à la prière, l’imam doit réciter –psalmodie- le Coran selon le mode annoncé dans la Iqama (si cette dernière est en mode Reml-Maya l’Imam doit lire la fatiha et le reste en Reml Maya). (Notons que même le Coran fut psalmodié sur les différents Tubu’ - modes ou tempéraments de la musique-).


Parmi les noms qui ont marqué nos oreilles par leurs voix exceptionnelles et leur façon d’interpréter le Adhân, la Iqama ou le Coran citons :


Le Cheikh Mamad Benoubia ; Cheikh Baba Âmer ; Cheikh Mamad Bastandji (ancien président de l’association Eldjazaïria Elmoussilia) ; Mohamed Benasser ; Ahmed Sâidi Benyoussef ; Bakir Messekdji ; Ômar Racime ; Mahieddine Bachtarzi ; Sid Ahmed Serri ; …


Par Wail Labassi (Groupe Yafil)


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Daboudj1948



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