mardi 13 octobre 2009

Hadj M'Hamed El Anka.... Azeffoun les environs....La Casbah !




Ville côtière de la Région de Tizi-Ouzou, son histoire remonte à l'ère romaine, appelée Ruzazus du temps des Romains, les ruines romaines de Thaddart uzeffun témoignent de cette civilisation.
L’amiral comte Louis Henri de Gueydon (Gouverneur Général de l'Algérie d’avril 1871 à juin 1873) au début du 18° siècle édifiait un port dans la région d'Azeffoun qui portera son nom jusqu'à la fin du siècle où Mercier édifia la première commune mixte, Port-Gueydon.
Département d’Alger, puis de Tizi-Ouzou, arrondissement d'Azazga, après 1958, puis une commune suite au découpage administratif de l’année 1984, elle compte 51 villages. .
Cette commune d'Azeffoun s'étend sur 126,66 kms² pour une population de 17435 habitants (RGPH 2008), l’ouverture sur la côte est d’environ kms.
Un autre découpage en 1987, en fit une Daïra, elle compte 4 communes Azeffoun, Aghribs Ait Chaâa, Akrrou, pour 106 villages.
Cette daïra, s'étend sur 319,01 km2 pour une population de 38336 habitants (RGPH 2008).Elle est constituée d’un relief montagneux à 95% ayant un climat doux tempéré et une pluviométrie moyenne de 800 à 900 mm/ an. L’ouverture sur la côte est d’environ 37 kms pour deux communes balnéaires.

Le patrimoine forestier couvre 12159 HA soit un taux de boisement de 37%, l’actuelle ville d'Azeffoun a été édifiée par les Français aux environ de 1870, village de colonisation, dénommé « Port Gueydon ».
Parmi les colons qui y vivaient, à l’époque, on comptait 367 familles françaises, des Italiens des Maltais, des Juifs, et des Espagnols, en 1880 le village maritime est érigé en commune.
Le port est sur le bord du golf de Mers-El-Fehm (Le port aux charbons), car c’est ici qu’on embarquait autrefois le charbon de bois pour Alger.
Il y a sans doute très peu de villages en Algérie qui peuvent se targuer d'avoir une histoire aussi profonde que celle du Vieil-Azeffoun.
Avec ses imposantes niches voûtées que l'on désigne sous le nom de Leghwirane, au nombre de trois.
Leghwirane


Ces cavités sont le socle qui porte la mosquée du village dite El Djamâa El Kebir avec son minaret, une petite merveille architecturale, toute en pierres, c'était, à l'origine, une tour de garde dont les Romains se servaient pour surveiller la mer d'un côté et les montagnes de l'autre retapée sous le règne de *Septime Sévère (193-211)






*Septime Sévère naît le 11 avril 145ou 146 à Leptis Magna, une ville située en Tripolitaine sur la côte de la Libye actuelle.

C'est un Africain issu soit d'une famille de notables Italiens venus s'installer en Afrique, soit d'une famille de notables Lybico-Puniques (Libyens ayant subi une influence Punique) mêlée à des Italiens. Sa famille, du coté de son père, Publius Septimus Geta, avait accédé à la citoyenneté romaine au cours du Ier Siègle.

Du côté de sa mère Fulvia Pia la famille associe des citoyens italiens et de citoyens italiens mariés à des indigènes ayant obtenu la citoyenneté. Les deux côtés de la famille se composent de notables.
Ainsi son grand-père paternel fut préfet de Leptis avant d'en être le premier Duumvir (Magistrats supérieurs des colonies ou des municipes, qui y remplissaient les fonctions équivalentes à celles des consuls de Rome et en avaient le rang), lorsque la cité devint colonie romaine sous Trajan.
Il se marie en secondes noces avec Julia Domna, fille du grand prêtre d'Emèse (Syrie), dont il a deux fils, Geta et Caracalla.




Hadj M'Hamed El Anka


Un résumé de sa biographie
De son vrai nom Aît Ouarab Mohamed Idir Halo, Hadj M'Hamed El Anka naquit le 20 mai 1907 à la Casbah d'Alger, précisément *au 4, rue Tombouctou,


Rue Tombouctou en médaillon la Douéra ou habitait El Hadj M'hamed


....au sein d'une famille modeste, originaire du village Taguersift près de Fréha (Daira Azeffoun Willaya de Tizi-Ouzou).
Son père Mohamed Ben HadJ Saîd, souffrant le jour de sa naissance, dut être suppléé par un parent maternel pour la déclaration à l'état civil.
C'est ainsi que naquit un quiproquo au sujet du nom patronymique d'El Anka. Son oncle maternel se présente en tant que tel; il dit en arabe "Ana Khalo" (Je suis son oncle) et c'est de cette manière que le préposé inscrivit "Halo". Il devient alors Halo Mohamed Idir.
Sa mère l'entourait de toute l'affection qu'une mère pouvait donner, elle était attentive a son éducation et à son instruction.
Trois écoles l'accueillent successivement de 1912 à 1918: coranique (1912-1914), Brahim Fatah (Casbah) de 1914 à 1917 et une autre à Bouzaréah jusqu'en 1918.
Il quitte l'école définitivement pour se consacrer au travail, il n'avait pas encore soufflé ses 11 énièmes bougies.
C'est sur recommandation de Si Said Larbi, un musicien de renom, jouant au sein de l'orchestre de Mustapha Nador,

Si Said Larbi (Said Birou)

....que le jeune M'hamed obtenait le privilège d'assister aux fêtes animées par ce Grand maître qu'il vénérait.
C'est ainsi que durant le mois de Ramadhan de l'année 1917, le cheikh remarque la passion du jeune M'hamed et son sens inné pour le rythme et lui permit de tenir le tar (tambourin) au sein de son orchestre.
A partir de la, ce fut Kehioudji, un demi-frère de Hadj Mrizek qui le reçoit en qualité de musicien a plein temps au sein de l'orchestre qui animait les cérémonies de henné réservées généralement aux artistes débutants.

Kioudji
Après le décès de cheikh Nador à l'aube du 19 mai 1926 à Cherchell, ville d'origine de son épouse ou il venait juste de s'installer, El Anka prit le relais du cheikh dans l'animation des fêtes familiales. 
Cheikh Nador et ses enfants
L'orchestre était constitué de Si Saîd Larbi, de son vrai nom Birou, d'Omar Bébéo (Slimane Allane) et de Mustapha Oulid El Meddah entre autres.

Omar Bebeo
C'est en 1927 qu'il participa aux cours prodigués par le cheikh Sid AH Oulid Lakehal, enseignement qu'il suivit avec assiduité jusqu'en 1932. 1928 est une année charnière dans sa carrière du fait qu'il rencontre le grand public.
Il enregistre 27 disques 78 t chez Columbia, son premier éditeur et prit part aussi a l'inauguration de la Radio PTT Alger.
Ces deux événements vont le propulser au devant de la scène a travers tout le territoire national et même au-delà.
Le 5 août 1931, cheikh Abderrahmane Saîdi venait de s'éteindre. Ce Grand cheikh disparu, El Anka se retrouvera seul dans le genre mdih....



Cheikh Saidi


*D’après des informations recueillis par l'un des proches de Hadj M'hamed (Paix à son âme)
il serait né rue Marmol (Zenquat  Sidi Ramdane) actuellement rue Madjen Abdelkader  
dans la demeure des Sidhoum.                        :       



...A suivre

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