vendredi 4 juin 2010

Ighil Mahni....Les miens et mon village me manquent !




J’ai hâte de retrouver le bruit que la benne du tracteur du joufflue et jovial Ramdane avec son éternel casquette, chaque matin que Dieu fait.
J’ai hâte de retrouver la vieille A.qui ayant appris ma maladie m’a rendu visite en me ramenant des œufs, et plus tard son fils Moh.
J’ai hâte de retrouver  Si Ahmed, toujours en activité dans son jardin sécateur à la main, qui vient de terminer sa nouvelle maison, chouchoutant ses rosiers et autres arbres fruitiers.
J’ai hâte de retrouver, Hocine avec aussi, son tracteur et sa benne et son père Oussaad avec sa démarche, dodelinant.
J’ai hâte de retrouver, Bachir qui me ramène ma quittance de consommation d’eaux, et qui prend la peine de la réglée en mon lieu et place, merci.
J’ai hâte de retrouver, la vieille H. qui chaque matin, s’arrête devant la demeure pour nous souhaité le bonjour et la bienvenue.
J’ai hâte de retrouver, mon frère Tahar que j’ai mis et je mets  à rude contribution notamment lors des travaux.
J’ai hâte de retrouver, mon petit frère Mohamed, notre future Médecin (avec majuscule s’il vous plait) mon confident.
J’ai hâte de retrouver, Si Ahmed avec mes souhaits de prompt rétablissement des suites de sa maladie.
J’ai hâte de retrouver, le sympathique conducteur de G5, du village, qui me ramena une fois sans un sou, dont je suis confus de ne pas connaitre ni le nom, ni au moins le prénom, qui n’oubliait jamais de me saluer au passage.
J’ai hâte de retrouver, notre sympathique président de l’association culturelle du village, qui piaffe d’impatiente de faire connaitre cette association.
J’ai hâte de retrouver Mehena, qui eut la lumineuse idée, et fut appliquée, d’une cave lors de la construction, merci.
J’ai hâte de retrouver Rabah, l’artisan de notre demeure sur terre, empreinte de sa signature et son génie.
J’ai hâte de retrouver, Âami  A. avec sa gandoura et son chapeau de paille, ce vétéran de la guerre de libération, qui les derniers temps l’après midi, lors de sa promenade quotidienne n’était pas accompagné de son superbe chien berger allemand, toujours en alerte, auprès de son maitre, longue vie Âami A.
J’ai hâte de retrouvé, les cris des gosses à la sortie de l’école mitoyenne, et leurs espiègleries sommes toutes enfantines.
Je ne pourrais pas retrouver Âami Rezki, d’El Affroun, il est parti sur la pointe des pieds, tel qu’il était ici bas, calme pondéré.
Je ne pourrais pas retrouver mon nouvel ami Lounés ASKRI, il est aussi parti, pour un long voyage qui nous attend tous.
J’ai hâte de vous retrouver tous, le temps qui me reste et  dormir du sommeil du juste parmi vous, in chah ALLAH !

Ighil Mahni le 28 septembre 2008

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