Quand l’Aïd, l’éternel question dimanche ou lundi ? Non c’est dimanche le 20 en principe ah bon !
Bonjour les soucis, après la saignée du mois de Ramadhan, la rentrée des classes, les gosses à vêtir les gâteaux à préparer.
Le mois de piété pour certains el hamdou li ALLAH, pour d’autres, un mois de super profit.
La farine à 60,00 dinars, semoule à 80,00 dinars, sucre glacé à 70,00 dinars, sucre cristallisé à 75,00 dinars, margarine à 70.00 dinars, « Assila » 140,00 dinars, Smen (beurre rance) 150.00 dinars et enfin l’eau de fleur d’oranger à 45,00 dinars.
J’ai faillit oublier madame la cacahuète et sa majesté l’amande, madame la cacahuète 170.00 dinars, sa majesté l’amande de 550,00 à 580,00 dinars, non amandés.
Les vêtements des gosses, à titre d’exemple pour une fillette de onze ans, une paire de soulier 2000,00 dinars, un tailleur à 4.000,00 dinars, à cela il faut ajouter un chemisier et une paires de chaussettes ou des bas.
D’antan, les petites bourses et « mêmes les économes » pouvaient trouver, une fin à leurs tracas et se tirer à bon compte en allant chez « le pauvre indigène » et autres magasins de Bâb Azzoun. (Raz Tafourah).
Il est six trente du matin le premier jour de l’Aïd, les mines défaites, mais heureux d’avoir accomplis leurs devoir, envers leur créateur, les jeuneurs partent de bon matin aux mosquées des environs, dés la fin de la prière c’est les souhaits en ses termes « Rafer lana oua lakoum » réponse « takebel mina oua minkoum ».
La prière accomplit, c’est la visite des morts direction « El Kettar » (cimetière d’El kettar prés de la prison Barberousse, SERKADJI actuellement.
Une botte de « Rihane » une plante odorante, qui sert aussi à embaumer les défunts lors du rituel de la toilette.
De retour, les gosses dans leurs habits tout neuves, se rendent chez les voisins présentés leurs souhaits, et reviennent avec leurs petits portemonnaies, bien fournis en pièces.
L’après midi, dans une assiette des gâteaux maisons, enveloppé dans un foulard « meherma » à la main, visite des parents, amis.
En Kabylie, l’Aïd El Fitr ne se limite pas, à marquer la fin du mois du ramadan, un des piliers de l’Islam.
Cette pratique sociale et ancestrale, que l’on appelle communément Timechret ou Lewziaa, selon l’appellation de chaque région, est une pratique sociale séculaire qui se perpétue à chaque fête importante comme Aïd el fitr ou l’Achoura et qui consiste à sacrifier un nombre de bœufs au profit des habitants du village, lesquels contribuent à l’achat de ces animaux.
Pendant que le ou les bœufs sont sacrifiés, on ramène des rameaux d’oliviers et autres branchages sur lesquels sont disposés les morceaux de viandes partagés selon la somme cotisée.
Il y ‘a lieu de noter, que la cotisation se fait selon le nombre de membres de la famille et que les plus démunis en sont dispensés
Cette cérémonie est une des occasions de retrouvaille, celle des familles installées dans les villes ou aux alentours, pour y prendre part.
Même lors d’une assemblée générale du village, tous les membres ayant l’âge de la majorité sont destinataires de messages les invitant à y prendre part pour discuter des préoccupations constituant les activités villageoises.
La solidarité chez nous n’est pas un vain mot, oh que non, nous en sommes fiers très fiers même, par le temps qui court, ou la véritable vie en communauté à disparu ou à tendance à disparaitre hélas !
Admirez ces belles vues, et une partie de nos Doyens avec des jeunes prêts, in chah ALLAH, à reprendre le flambeau.
Ces photos ont étaient prises lors de l'Aïd El Fitr de l'année passé, dans notre beau village bien nommé Ighil Mahni, la verdure c'est de la vraie verdure et non pas de l'artificiel qui nous envahi, de plus en plus, qui a envahi notre vie de tous les gens, ou de plus en plus les gens sont atteint, de ce mal engendré, appelé l'artificiel dit factice hélas mille fois hélas !
Daboudj1948
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