lundi 7 septembre 2009

Djamâa Lekbir ou sauna et la Casbah ?


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La *casbah fut fondée par le souverain ziride **Bologhine ibn Ziri. La Casbah proprement dite est une forteresse bâtie à Alger au XVIe siècle, à l’époque ottomane. Entre cette forteresse et le front de mer et sur un site accidenté se sont développé des habitations majoritairement à étages devenu plus tard la vieille ville d’Al-Djazair qu’on a appelé aussi bien plus tard Casbah par extension.

Les caractéristiques les plus marquantes de la Casbah qui lui donnent tout son charme, sont le terrain lui même qui est accidenté et en pente (118 mètres de dénivellation), les rues tortueuses qui nous renvoient dans un Alger mystérieux et magique d’un autre temps et l’architecture, tant extérieure qu'intérieure des maisons, ces dernières étant caractérisées par une cour intérieure carrée avec une petite fontaine, autour de laquelle est organisée toute l’habitation.

La pente est tellement raide dans la partie haute de la Casbah que la plupart des ruelles sont en escaliers. Les experts admirent le prodige architectural qu'offre le spectacle de maisons enchevêtrées sur un plan très incliné, s'appuyant les unes contre les autres depuis des siècles.

Noyau originel qui valut à la cité mauresque d'El-Djazaïr le surnom d'Alger-la-Blanche, la Casbah est en danger de mort. De la mer, ou du haut de ses terrasses, la vieille médina fait encore son effet. Mais lorsqu'on vagabonde dans le labyrinthe de ses ruelles, le délabrement apparaît criard, poignant. Quand une maison s'écroule, celles qui lui sont proches, par un effet de château de cartes, sont menacées de ruine.

Les premières études pour sauvegarder la vieille ville datent des années 1970, plusieurs plans d’aménagement, d’urbanisme, de rénovation et de mise en valeur ont été mis en place depuis.

La Casbah est classée, depuis décembre 1992, patrimoine mondial par l’UNESCO.

*Dans les pays d'Afrique du Nord, une kasbah(ou casbah) désigne une citadelle. Par extension, le mot désigne également le cœur historique, fortifié ou non, d'une ville d'Afrique du Nord. Dans cette seconde acception, le mot est plus ou moins synonyme de médina.

Le terme casbah provient du mot arabe « kasabah » qui signifie « roseau ». Ce matériau était utilisé jadis, pour ses propriétés ergonomiques et économiques, dans la construction des toitures en tant qu'isolant thermique (contre la chaleur, le froid et l'humidité).

**Bologhine ibn Ziri, de son nom complet Abou al-Foutouh Sayf al-Dawla Bologhin ben Ziri as-Sanhadji, est le fondateur de la dynastie berbère des Zirides régnant sur l'Ifriqiya de 972 à 1152.

Alors que son père Ziri ibn Menad est gouverneur du Maghreb central, Bologhine fonde la ville d'Alger sur l'emplacement de l'ancienne Icosium romaine en 960, mais aussi Médéa et Miliana et fait également reconstruire les villages détruits par les diverses révoltes.

À la mort de son père, dans une bataille contre des tribus berbères kharidjites en 971, il hérite du pouvoir. Le calife fatimide Al-Muizz li-Dîn Allah désigne Bologhine comme gouverneur du Maghreb, il reçoit, en plus des attributions de son père, le Zab et M'Sila que gouvernaient le transfuge Dja`far ibn `Ali. Les honneurs qu'on lui fait vont provoquer la jalousie des Kutamas. Al-Muizz li-Dîn Allah laisse la gouvernance de la Sicile et celle de Tripoli à des membres de sa famille.

Bologhine poursuit le combat contre les Zenâtas. Les Maghraouas demandent l'aide des Omeyyades de Cordoue pour reprendre leur territoire et leurs villes. Bologhine prend alors le contrôle de presque tout le Maghreb en suivant les directives du calife fatimide. Il a pour ordre de tuer tous les Zénatas et de récolter l'impôt des Berbères sous la menace de l'usage de la force. Bologhine mate les Maghraouas, les Houaras (branche des Branis), les Nefzaouas (branche des Zénatas) et les Matara.

Les Fatimides transfèrent leur cour de Mahdia au Caire. Bologhine est alors nommé vice-roi d'Ifriqiya avec pour capitale Kairouan. Néanmoins Bologhine reste un vassal des Fatimides auxquels il doit payer un tribut, il reste entouré de conseillers qui sont là autant pour le soutenir que le surveiller. Les Fatimides emportent avec eux richesses et équipements militaires. La priorité absolue des Zirides est donc le renforcement de leur pouvoir mais le déplacement de la flotte fatimide vers l'Égypte rend la conservation des territoires kalbides (en) en Sicile impossible.

Bologhine reçoit du calife les titres d’Abou al-Foutouh, « Père des victoires » et Sayf ad-Dawla « Glaive de l'empire ». En 977, Abu Mansur Nizar al-Aziz Billah successeur de Al-Muizz li-Dîn Allah attribue à Bologhine les villes de Tripoli, Ajdabiya en et Syrte en plus de ses attributions antérieures. Il conquiert Fès, Sijilmassa et mais s'arrête devant Ceuta. Lorsqu'il voit la place, qu'il considère comme inexpugnable, et les renforts des Zénatas venus d'Andalousie par voie maritime. Il rebrousse chemin.

En mai 984, Bologhine meurt, son fils Al-Mansur lui succède dans toutes ses attributions.


Daboudj1948

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