Ou l'ex-El Mahroussa
(Suite des précédents messages)
DES RUELLES TRANSFORMÉES EN DÉPOTOIR !
Fini la magie du lustre, de l’authenticité. La fresque
historique est brusquement interrompue par un état des lieux des plus désolants
: rues éventrées, murs fissurés, lézardés et noircis par l’humidité, un sol
jonché de déchets ménagers et de tertres de détritus, le tout «servi» dans une
atmosphère irrespirable à cause des odeurs nauséabondes. Inévitables, il n’est
pas possible d’esquiver, ni d’ignorer l’image de ces ruelles pittoresques
transformées en dépotoirs sauvages. Les visiteurs sont choqués par l’état des
lieux. «Ce patrimoine mériterait des rénovations durables parce que c’est une
part importante de notre culture nationale», s’indigne une sexagénaire. Le cœur
serré, la visite se poursuit tout de même. Et tant mieux ! Durant notre visite,
nous avons pu rencontrer Khaled Mahiout, un artiste. Un vrai. Rare même. Il a
fait de son métier, l’ébénisterie traditionnelle, une activité au service quasi
exclusif de la Casbah, son quartier d’El-Bahdja, Alger la Blanche. Il
contribue, à sa manière, avec les moyens qui sont les siens, pour que le vieil
Alger garde sa splendeur, son cachet de grande cité méditerranéenne. Un
quartier qui a résisté, et résiste encore, difficilement il est vrai, aux
comportements irresponsables de quelques-uns de ses habitants, aux intempéries
mais, surtout, au laisser-aller, voire à la démission non écrite des pouvoirs
publics.
Mais La Casbah est là, encore vivante. Debout !
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