Ou l'ex-El Mahroussa
En l'an ...Un 23 février,les survivants à l'hécatombe feront appel aux fin fonds de leurs mémoire pour raconter un mythe appelé La Casbah !
Le pourront-il ?
Pour mémoire
Authenticité (2009)
Les attributs de la Valeur universelle exceptionnelle qui avaient permis l'inscription sont maintenus. La Casbah témoigne d'une authenticité remarquable, aussi bien au niveau de la forme et de la conception (trame urbaine très dense), des matériaux de construction (briques en terre crue, enduits de terre et à la chaux, pierre et bois) que de l'utilisation (habitation, commerce, culte) et des traditions populaires. La survivance des savoir-faire architecturaux traditionnels, notamment en matière des métiers de la construction et du décor architectural, est un atout majeur pour soutenir la Valeur universelle exceptionnelle.
Besoins en matière de protection et de gestion (2009)
La Casbah d'Alger fut classée site historique national en novembre 1991 et secteur sauvegardé en 2003. Le cadre juridique qui assure sa protection comprend les lois 98.04 (relative à la protection du patrimoine culturel), 90.25, 90.29, 91.10 et les décrets exécutifs 90.78, 90.175, 91.176, 91.177 et 91.178. L'État partie considère cependant qu'il est nécessaire d'effectuer une révision des dispositions législatives et administratives relatives au bien pour mieux assurer sa protection et sa mise en valeur.
La gestion du site est confiée à la Direction de culture de la wilaya (province) d'Alger. Il existe un besoin continu de conserver et réhabiliter le bien afin de prévenir la détérioration du tissu urbain. Les menaces dues aux séismes et aux incendies sont réelles alors que les glissements de terrain et les inondations constituent toujours des menaces possibles. Un plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé (PPSMVSS), codifié par le décret exécutif n° 324-2003 est en préparation. Le plan de gestion prendra en considération ces questions et tiendra compte d'une zone tampon et des actions de suivi régulier. La Direction de culture de la Wilaya, en concertation avec le ou les présidents d'Assemblées Populaires Communales concernés, est l'agent de mise en œuvre et de gestion du PPSMVSS. Pour renforcer cette action, un texte réglementaire est en voie d'adoption, celui des Agences des secteurs sauvegardés. L'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (OGEBC) est chargé, quant à lui, au titre du Ministère de la culture, de la gestion des monuments et sites archéologiques et historiques classés, y compris ceux situés à l'intérieur d'un secteur sauvegardé.
UNESCO
Voici quelques articles parues dans la presse à "Cette occasion"
Journée nationale de la Casbah
Chronologie d’une mort programmée
La Casbah tombe en ruine. Hier encore, une maison s’est
effondrée sur ses occupants, triste sort pour la cité antique.
Il y a six années exactement, le 23 février, a été décrété
Journée nationale de la Casbah d’Alger, par l’ex-gouverneur d’Alger. Le 23
février 2000, clôture du premier focus international sur la sauvegarde de la
Casbah. Le 23 février 2001, Abdelmalek Nourani, wali d’Alger présentait un plan
d’urgence pour la sauvegarde de ce patrimoine national et mondial. A la même
date cette année, Khalida Toumi, ministre de la Communication et de la Culture
a donné le coup d’envoi des festivités célébrant cette journée. Malheureusement,
pour sa journée nationale, la Casbah a
dû se contenter cette fois de
quelques expositions de peintures et de quelques galas artistiques en souvenir
du bon vieux temps.
Aujourd’hui, les priorités sont ailleurs, Nourani doit
donner à Alger, à quelques quartiers du centre ville, une image décente en
prévision de la visite du président français. Au ministère de la Culture,
l’Année de l’Algérie en France est depuis quelque temps plus qu’une
prérogative, ajouter à cela d’ambitieux projets pour la relance du livre, du
cinéma, du théâtre…
Coté associations, elles seraient plus d’une trentaine,
censées également œuvrer pour la
sauvegarde de la Casbah. La plus ancienne est, bien sûr, la fondation Casbah,
créée en 1990. Elles ont également
élaboré un riche programme artistique, il faut dire que tout le monde a mis la
main à la pâte pour célébrer cette journée, mais sur le terrain, la Casbah
tombe en ruine. Encore une fois, on a crié à l’urgence d’une action pour
sauvegarder l’antique Casbah. Si cette urgence a été prise en considération
pour certains monuments tels: Dar El Hamra, Djamaa Ketchaoua, Palais de
Khdaoudj el Amia ainsi que la Citadelle, il faut dire que les travaux de restauration n’ont pas été
achevés pour la majorité des chantiers. Une simple visite dans ce vieux
quartier peut informer sur l’état des lieux, les maisons qui tombent en ruine,
offrent un tableau fort déplorable. Une partie de notre mémoire est en
déperdition au vu et au su de tous, sans qu’un geste concret ne soit pris. Entre
la nostalgie du passé et l’amère réalité du présent, la perle d’Alger se perd
devant l’incapacité de ses enfants et l’indifférence des opportunistes qui ont
envahi les lieux. La question concernant le dépeuplement est plus que jamais
posé, les habitants de Souk el Djamaa et de sidi Ramdane, ont quitté les lieux
pour être remplacés par d’autres tombés du ciel. Aujourd’hui El Kasbah
n’inspire personne, la muse d’El Anka, de Momo, de H’cissen et bien d’autres
chanteurs et plasticiens ne reflète que la désolation. La belle, qui narguait
la grande bleue a aujourd’hui honte de se révéler au monde. Une journée pour
célébrer la Casbah, un million de DA offert par les autorités aux propriétaires
qui veulent restaurer leurs maisons, ne semblent vraisemblablement pas les
meilleures solutions pour sortir la Casbah de son agonie. Avons-nous le droit
d’assister à cette destruction progressive sans lever le petit doigt ? Ce n’est
pas pour rien que la Casbah a été classée patrimoine universel par l’UNESCO.
W. L.
*Illustrations Daboudj1948
...A suivre
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