Le voyage et l’ascension nocturnes du Prophète Muhammad salaLlâhu 'aleyhi wa salâm
Dôme du Rocher à Jérusalem
L'isrâ' (en arabe إسراء « voyage
nocturne », venant du verbe سرى [sara'a],
« voyager la nuit ») est, pour les musulmans, le voyage
nocturne du prophète Mahomet de La Mecque à Jérusalem.
Il est suivi par le mi`râj (معراج, « échelle,
ascension »), moment où Mahomet serait monté aux cieux puis descendu aux
enfers en compagnie de l'ange Gabriel sur une monture appelée Bouraq (بُرَاق)
après être allé sur le mur du temple à Jérusalem.
La tradition situe cet événement le 27 rajab de l'an 2 avant l'hégire, soit
autour de l'année 620 de l'ère chrétienne ; l'anniversaire de l'événement
est célébré durant la « nuit de l'ascension » (Lailat al-Miraj)1.
Source Wikipedia
Une miniature persane
du xvie siècle célébrant
l'ascension de Mahomet aux cieux.
Dates d'Al Isrâ’ wal Miʿrâj
Isra et Miraj est prévu aux dates suivantes :
o
vendredi 13
avril 2018
o
mercredi 3
avril 2019
o
dimanche 22
mars 2020
La date peut être décalée d'une journée, selon la prise en compte ou non du
croissant de lune marquant le début du mois.
Al Isrâ’ wal Miʿrâj - Le voyage et l’ascension nocturnes du Prophète
Muhammad salaLlâhu 'aleyhi wa salâm
Aussi orthographié : Isra et Miraj, Mi’raj, Al-Isrâ' wal-Mi'râj,
إسراء voyage nocturne , معراج ascension
إسراء voyage nocturne , معراج ascension
Cette fête a lieu du 27 au 28 rajâb (7ème mois de l’année
musulmane). Elle célèbre al Isrâ’ le voyage
nocturne du Prophète, de La Mecque à Jérusalem, suivi de l’ascension, al Miʿrâj, du Prophète vers le trône divin.
Al’Isrâ’ eut lieu
dix-huit mois avant l’Hégire non loin de la Kaʿba. C’est vers 621 de l’ère
chrétienne, au plus fort des persécutions que lui infligeaient les Mecquois,
que Muhammad révéla à ses fidèles sa visite nocturne à Jérusalem et son
ascension au ciel à partir du Rocher (sakhra) sur lequel a été
élevé plus tardivement le Dôme du Rocher (692) construit par le calife
omeyyade cabd al-Malîk ibn Marwān (646-705).
Différentes sourates du Coran rappellent al ‘Isrâ’ et al Miʿrâj :
Sourate XVII, al-‘Isrâ’, Le Voyage nocturne,
verset 1 ; le titre de cette sourate comme son premier verset parlent
explicitement de ce voyage nocturne :
« Gloire à celui qui a fait
voyager de nuit son serviteur, de la mosquée sacrée à la mosquée lointaine afin
de lui faire voir un de nos signes » ;
Sourate LIII, an-Najm, L’Étoile, verset 1 à
18 ; les 18 premiers versets de cette sourate parlent du Miʿrâj,
l’Ascension :
1. Par l’étoile à son déclin!
2. Votre compagnon ne s’est pas
égaré et n’a pas été induit en erreur
3. et il ne prononce rien sous
l’effet de la passion;
4. ce n’est rien d’autre qu’une
révélation inspirée.
5. Que lui a enseigné [l’Ange
Gabriel] à la force prodigieuse,
6. doué de sagacité; c’est alors
qu’il se montra sous sa forme réelle [angélique],
7. alors qu’il se trouvait à
l’horizon supérieur.
8. Puis il se rapprocha et
descendit encore plus bas,
9. et fut à deux portées d’arc, ou
plus près encore.
10. Il révéla à Son serviteur ce
qu’Il révéla.
11. Le cœur n’a pas menti en ce
qu’il a vu.
12. Lui contestez-vous donc ce
qu’il voit ?
13. Il l’a pourtant vu, lors d’une
autre descente,
14. près de la Sidrat-ul-Muntahā,
15. près
d’elle se trouve le jardin de Ma’w?:
16. au moment où le lotus était
couvert de ce qui le couvrait.
17. la vue n’a nullement dévié ni
outrepassé la mesure.
18. Il a bien vu certaines des
grandes merveilles de son Seigneur.
Sourate LXXXI at-Takwîr, Le Soleil ployé, les
versets 19 à 25 traitent du Miʿrâj, l’Ascension :
19. Que le Coran est la parole de
l'envoyé illustre* (*L’ange Gabriel).
20. Puissant auprès du maître du
trône, ferme,
21. Obéi et fidèle.
22. Votre concitoyen n'est pas un
possédé.
23. Il a vu distinctement au
sommet du ciel,
24. Et il ne soupçonne pas les
mystères qui lui sont révélés.
25. Ce ne sont pas les paroles du
démon poursuivi à coups de pierres.
Le récit de ce voyage est relaté dans un hadîth (dire du Prophète) qui traite de la prière et de ses prescriptions.
La tradition prophétique rapporte plusieurs évènements qui se seraient produits
lors de ce voyage. Ibn Ishaq (704-767) auteur de la plus ancienne sîra, biographie du Prophète, fait le récit de ce voyage. Selon la tradition
musulmane, peu de temps avant l’Hégire, le Prophète fit un voyage miraculeux de
La Mecque à Jérusalem en compagnie de l’archange Jibrîl, Gabriel. Cet évènement se nomme ‘Isrâ’. Dans la ville sainte
de Jérusalem, selon la Tradition, le Prophète conduisit une séance de prières
avec un groupe d’anciens prophètes, parmi lesquels Ibrahîm (Abraham) et ʿIsa
(Jésus). Puis sur une bête ailée nommée Burâq, il monta au ciel et dialogua
avec Dieu sans le voir. Les récits de l’Isra et de
l’ascension, Miʿraj, indique que c’est à l’occasion de cet
évènement que le nombre de prières quotidiennes requises pour tout musulman fut
fixé à cinq.
Jérusalem trouve une place de choix dans la tradition musulmane. C’est là
où eut lieu al Miʿrâj ; le lieu est
aussi lié à la révélation de l’un des grands piliers de l’islam, la prière et
cette ville a été choisi comme première qibla (direction de la
prière) bien avant La Mecque. Aussi, L’islam a fait de cette ville son deuxième
pôle spirituel, après les Haramayn, La Mecque et Médine.
La littérature du Miʿrâj procède à un regroupement de trois
récits miraculeux concernant le Prophète. Celui de sa purification par les
anges qui ouvrent sa poitrine et lavent son cœur de tout péché ; celui du
voyage nocturne de la Mecque à Jérusalem sur al-Burâq ; et enfin
l’ascension qui comprend la visite des sept cieux, avec regard jeté sur les
enfers, l’arrivée au Trône, le dialogue avec Dieu, la visite du paradis, le
retour à La Mecque.
La célébration du Miʿrâj a donné lieu à une littérature
populaire en prose ou en vers. Le thème du Miʿrâj fait parfois partie de la littérature des muʿjizât, poèmes écrits à la louange du Prophète. Ce thème fait partie du Mawlid (fête qui célèbre la naissance du
Prophète) au Ghana. En Indonésie, la célébration du Miʿrâj a lieu à la mosquée où le prédicateur commence par des prières
suivies d’un sermon et explique les passages du Coran XVII, 1 et LIII, 9 à la
lumière des commentaires célèbres. Il cite aussi le Mawlid d’al Barzanjî, poème qui célèbre le Prophète, composé par Jaʿfar b.
Hasan al-Barzanjî (m.1119/1765). Debout, par respect au Prophète, l’assemblée
chante ce mawlid. Toujours en Indonésie, la tradition
veut que l’imâm commémore également le Miʿrâj dans sa khutba, prône du vendredi, qui précède et de celui qui suit le 27 rajâb.
Soraya El Alaoui
Site calendrier fêtes religieuses
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