Ces escaliers que tu as emprunté si souvent (Quartier Sidi Ramdane)
...Un de ses Enfants !
(Suite des précédents messages)
Les os durs de la main du petit aveugle de la station de trolley
Dans les ruelles de la Casbah avec sa main d'assassinée
Et nous avons marché
Tous les jours et toutes les nuits
Frôlant la grande muraille de la civilisation
Les pieds en sang
Le ventre vide
Et la tête lourde du
Sang
Des suppliciés et nous avons hurlé avec sa main d'assassinée
La Charité et la Pitié Messieurs
Dames
La Charité
La Charité
Pour nous qui sommes aussi les enfants
du Bon Dieu
Et des canards sauvages
Avec sa main et avec ma voix nous avons gratté
Le mur de cette grande muraille
Et nous y avons écrasé
Les poux
De notre corps et la crasse de notre peau
Et nous avons côtoyé tous nos frères qui mendiaient
Et nous avons frôlé leurs poux
dans
L'asile de Nuit du Marché Randon
Et dans l'asile des jours des rues du monde entier
Nous avons tendu les os durs
de la main dure
De la petite
Vieille aveugle
voilée
Qui vend des boîtes d'allumettes
Dans la voûte sombre
De la rue Porte-Neuve
Les os durs de la main du petit aveugle de la station de trolley
Du marché de la Lyre
Les os durs de la main du gros Smina aveugle qui chante
En battant sur une boîte d'allumettes
La cadence de toute sa graisse
Affamée
Les os durs de la main
Les os durs de la main
Du type tordu
accroupi sur
Sa colonne vertébrale démantelée
Le long des murs froids des arcades de la Rue Bab Azoun
Les os de la main
Du Cul de jatte
Au derrière en caoutchouc
Rouge
De la Rue Bab-el-Oued
Et les os durs de la main
De tous les déchiqueteurs de conscience des rues
De ma bonne ville
D'Alger
Un par un
Deux par deux
Trois par trois
Tas par tas
Horde par horde
Main tendue
Assis
Couchés
Désespérés
Confiants
...Asuivre
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