lundi 12 avril 2010

Ourida Meddad....Azeffoun les environs....La Casbah !



Schimtt  et sa victime Ourida Meddad
 Deuxième partie
La nuit du jeudi 29 août 1957.
La jeune fille de 16 ans, militante de l'indépendance nationale, agent de liaison d'un important responsable de la Zone autonome d'Alger, arrêtée quelques jours auparavant, vient d'entrer pour la énième fois dans la salle de tortures où officient les lieutenants Schmitt, chef de la compagnie d'appui, et Fleutiot, son arrestation est due à la dénonciation d'un "bleu de chauffe", (un rallié).
Il est environ 23 heures, c'est la quatrième séance de tortures qu'elle subit depuis le début de la matinée. Gégène, baignoire, insultes, fatiguée, éreintée essorée, Ourida Meddad, résiste.
A chaque fois, elle leur fait croire qu’elle a cédée, ses tortionnaires jubilent croyant atteindre leur but, en vérité, Ourida cherche des moments de répit.
Elle fait mine d'accepter de les conduire au refuge du responsable politique de la Zone autonome d’Alger, une fois sur les lieux, les parachutistes du 3e régiment de parachutistes coloniaux se rendent compte que Ourida, leur victime, se moque d'eux.
Fleutiot la précède de quelques pas et lance à l'adresse de Schmitt: "L'oiseau s'est envolé". Schmitt est excédé, touché dans sa vanité, il ordonne une nouvelle séance de tortures, Ourida hurle, crie, crie, hurle, puis c'est le silence.
Schmitt fixe Fleutiot qui fixe un autre, un deuxième, puis un troisième parachutiste, un militant lui aussi assiste à la scène, des murmures, des chuchotements, puis l'un des parachutistes quitte la salle en criant « elle s'est défenestrée, elle s'est jetée par la fenêtre ».
Il est précisé par plusieurs témoins qu'une fois tombée dans la cour, Ourida Meddad n'est pas décédée sur le coup, on entendait ses gémissements, hurlements de douleurs jusqu'à son agonie au crépuscule.
Ourida portait en elle, sur son visage, sur son cou, sur son ventre, sur ses jambes les stigmates des tortures ordonnées par Schmitt et exécutées par Fleutiot et autres.
Ses apparentés qui l'attendaient à sa dernière demeure (la dépouille a été transférée sous bonne escorte directement de la morgue vers le cimetière d'El Kettar) ont bien constaté les hématomes, les traces de brûlures à la gégène sur différentes parties de son corps....A suivre



Annotations et Illustrations Daboudj948

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