mardi 30 mars 2010

Lla Fadma N'Soumer...Chérif Boubaghla




Mohammed Lamjad ben Abdelmalek, dit Chérif Boubaghla, fut l'initiateur d'une révolte populaire, qui porte son nom, contre la colonisation française dans la région du Djurdjura, (Haute Kabylie), il dirigea cette insurrection, jusqu'à sa mort, le 26 décembre 1854.
On ignore tout de sa vie, jusqu'à ce que, arrivant de l'ouest du pays, il s'établit à Sour El Ghozlane, suite aux suspicions des autorités coloniales, il doit partir, et s'installe à la kalaâ  d'Atht Abbas, où il commence à organiser un mouvement d'insurrection, en particulier en prenant contacts avec les tribus des montagnes.
Après cette phase préparatoire, il attaque, le 10 mars 1851, Azib Chérif Benali, chef de la zaouia d'Ichellaten, Bachagha, proche collaborateur des Français.
Chérif Benali reprocha alors aux Français de ne rien faire pour le protéger, si bien que ceux-ci décident d'établir un poste militaire à Beni Mansour, commandé par le colonel Boubriter.
Si Chérif Boubaghla décida alors de renouveler son attaque sur Ichellaten, mais fut cette fois défait et dû se replier sur le village d'Ath Mellikech, où il établit son nouveau centre d'opération.
Il harcela sans cesse la soldatesque coloniale avant d'être contraint de se replier vers le nord du Djurdjura, où de nouvelles tribus se joignirent à sa cause.
Là, Si Chérif Boubaghla réussit à défaire un détachement de l'armée française dans un affrontement près de Boghni, le 18 août 1851, suite à cette défaite, une expédition opère pendant un mois sous les ordres du *général Pélissier, pour tenter de réduire les insurgés. 


 Maréchal Pelissier


*La dureté de sa conduite après qu’il a étouffé une tribu arabe entière dans le Dahra, près de Mostaganem, où elle avait trouvé refuge le 18 juin 1845, suscite une telle indignation en Europe que le ministre de la Guerre, Soult fait des excuses publiques, mais le maréchal Bugeaud, gouverneur-général de l’Algérie, non content de l’approuver, le nomme au grade de général de brigade jusqu’en 1850 où il est promu général de division.
Plusieurs centaines de personnes, guerriers, mais aussi femmes, enfants, vieillards, poursuivies par les troupes du colonel Pélissier, dans le Dhahra, montagnes de l'ouest algérien, entre Ténès et Mostaganem, se réfugient dans des grottes. Pélissier ordonne l'encerclement des grottes, et fait mettre le feu. Il n'y a pas de survivant.
Cette tragédie ne l'empêchera pas pour autant d'être nommé une première fois, gouverneur-général de l’Algérie en mai 1851, poste qu'il conserve pendant sept mois.


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