mardi 5 mai 2015

La Casbah....Un de ses enfants !




Les pères de famille ceux ayant, un revenu régulier pour ne pas dire presque régulier, acheter chez « Azrine » et certains épiciers de quartiers à crédit le règlement, se faisait généralement par semaine et des fois par mois. 
Le client possédait un carnet ou était noté tous les achats effectués, et un autre chez l’épicier le crédit ne s’accordait qu’aux habitants du quartier bien sur et aux bons payeurs. 
Ce moyen permettez aux marchands d’écouler sa marchandise, vu le pouvoir d’achat de l’époque,  et aux clients de s’approvisionner dans une certaine mesures, presque à l’aise. 
Les professions à l’époque étaient dockers, des fois pour les plus costauds, et des fois même les moins nantis  physiquement, ayant des charges familiales importantes, prenaient un double shift (prendre deux fois le poste), pour augmenter leurs gains. 
Autres professions, portefaix, marchands ambulants, éboueurs et pour les plus chanceux qui avaient des étals, marchands de poissons et pécheurs, les français raffolés de poissons ,de ce fait, ce métier était lucratif. 
Ces gens généralement étaient originaires d’une contrée bien précise Azzefoun, on raconte que le charbon de bois était embarqué à destination d’Alger, le port était situé sur le bord du golf nommé à bon escient Mers El Fahm (Port aux charbons) 
Ces gens venus d‘Azzefoun, étaient des érudit en sciences islamiques, des hommes de lettre et des mélomanes nés, n’oublions pas ses martyrs qui ont donnée leurs vies pour notre liberté. 
Nous citerons, Cheikh Amar SOLTANI, Cheikh Tayeb RAHMANI, Cheikh Tahar AMAR, Cheikh M’hand Ouameur, Cheikh Mohamed Salah Essedik. 
Des hommes de lettre, Tahar DJAOUT et HADJ ALI Bachir, des comédiens, cinéaste, peintre et musiciens. 
Mustapha BADIE (BERKOUK Arezki), Mohamed ISSIAKHEM, ABDOU Mohamed, Mohamed HILMI (Mohamed Ameziane IBRAHIM) ses frères Said et Brahim, Rouiched (AYAD Ahmed) et ses frères et demi frères Hadj M’rizek (CHAIB Arezki) M’hand “Aroumi” Kiouidji, Moh Akli le sympathique et toujours souriant joueur de tar, Ali ABDOUN. 
FELLAG Mohamed Said, le maestro IGHERBOUCHENE, ayant  prit le nom de Igor  BOUCHEN, par nécessité à l’époque, la colonisation ne permettez pas au Algérien aucune ascension. 
Le grand maitre Hadj M’hamed EL ANKA (AIT OUARAB M’hand Ouidir), ses élèves Omar Mekraza, Boudjema EL ANKISS (BOUDJEMAA Mohand Arezki), Abdelkader CHERCHAM, et sur un autre registre « H’nifa »  , notre cantatrice Fadila Dziria et tant d’autres. 
Le narrateur a faillit oublier EL HADJ Said, dans des habits traditionnels  toujours de couleur blanche, que l’on rencontre à ce jour, très souvent à Djemâa El Kebir. 
Cela n’est qu’une liste exhaustive, de gens mémorables, le narrateur tient à présenter ses excuses auprès de ceux ou de celles omis ici, il se fera un devoir d’y remédier...


 Abderrahmane Mekhlef



(Suite des précédents messages)


Ici l’entretien express que nous a accordé l’auteur à la librairie générale d’El Biar au cours de sa vente-dédicace.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis un ancien journaliste. J’ai commencé à exercer ce métier en octobre 1962 à l’APS. Je faisais partie de l’équipe de journalistes qui avait fait redémarrer l’agence parce qu’il faut dire qu’elle avait était créée en 1959 à Tunis et puis à Alger après l’indépendance.

J’ai collaboré à divers journaux dont Algérie-Actualité avant de retourner à l’APS. J’ai, par ailleurs, participé à la fondation de périodiques dont «Jeunesse Action», «La vie algéroise» et «Escales». J’ai été correspondant de l’APS à Belgrade où j’ai entrepris l’écriture d’un manuscrit qui va bientôt paraître.

Qu’en est-il de ce livre au titre si évocateur ?
Je suis né à la Casbah, et c’est un quartier qui me tient beaucoup à cœur parce que sa symbolique est immense. Je considère que c’est le plus grand patrimoine archéologique et culturel du pays.

C’était le siège de la Régence dont les raïs avaient dominé la méditerranée pendant trois siècles, et maintenant je constate avec dépit et tristesse que cette prestigieuse cité se dégrade sous le regard indifférent des autorités ; et cela est absolument inacceptable !

 Je voudrai pousser un cri d’indignation qui doit éclater partout, et c’est justement pour cela que j’ai écrit ce livre. Ce n’est pas un exercice de mémoire mais je veux rendre à la Casbah ce qu’elle mérite, et j’ai voulu à travers les 12 ans que retrace cet ouvrage parler de tout ce qu’elle représente du point de vue culturel ; celui de la résistance politique, de la vie de tous les jours, des femmes aussi dont je parle beaucoup car elles sont absolument admirables, que ce soit les mères-courage ou bien les jeunes qui s’étripaient le chignon sous les terrasses et qui guettaient «el fel» en jouant à la bouqala. Je rends aussi un hommage aux juifs da la Casbah qui ont aidé les algériens pendant la seconde guerre mondiale car c’était une époque de misère terrible.

Comment pouvez-vous classer ce dernier ouvrage paru après «Loin de la source» ? Est-ce un essai documenté sur l’histoire de la Casbah ou concrètement un roman ?
Non, c’est un roman avec une intrigue qui est racontée dans un récit qui prend l’allure d’un roman. On y trouve des personnages qui se télescopent, se rencontrent et se séparent. Il ya bien sûr une partie imaginée avec des personnages fictifs, mais le fond de l’histoire reste authentique car ce roman inclus dans sa trame des personnages qui ont réellement existé.


Je me suis inspiré de mes souvenirs d’enfance, de la lecture d’Alger-Républicain qui m’a permis de parler de la vie des pieds-noirs, de grands événements internationaux, et notamment de la guerre de Palestine, un sujet qui me tient à cœur et que j’aborde dans ce livre par le biais de l’arrivée d’un agent de Ben Gourion qui était venu à Alger pour recruter Raymond Timsilt, un juif berbère de la Casbah. Ce dernier avait refusé son offre en démontant un à un les arguments sionistes. S’ensuivit alors un contrat que l’envoyé sioniste négocie avec la pègre pied-noir pour tuer ce dernier.

Mais le lecteur peut aussi lire dans ce roman des historiettes faisant état d’amourettes, comme lorsque j’évoque les cérémonies de mariages ou encore la fête de la Pâque juive dans la Casbah.


...A suivre


Entretien réalisé par
Lynda Graba
El Moudhahid 04//06/2014
 *Illustrations Daboudj1948

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